Les écologistes ont appris avec indignation le 9 décembre la destitution du maire de Bogota Gustavo Petro.
En effet, cette destitution ordonnée par le Procureur général Alejandro Ordoñez sous prétexte d’avoir refusé la concession de la collecte d’ordures au secteur privé au profit d’une compagnie publique cache difficilement la manœuvre politique.
Comment invoquer une incapacité à gérer la crise des ordures ménagères comme étant la cause décisive d’une interdiction pour Gustavo Petro à exercer ses fonctions politiques pendant 15 ans ? Comment accepter que le maire de cette mégalopole colombienne soit le seul désigné pour régler l’ensemble des problèmes sociaux de Bogota?
Rappelons que Gustavo Petro a de façon décisive aidé à l’évolution des forces intellectuelles auprès des guerilleros pour faire avancer le processus de paix en Colombie.
Rappelons que son action contre les procédés inhumains pendant la guerre civile restera gravée dans les mémoires de la réconciliation.
Les écologistes en appellent à la justice colombienne, célèbre pour sa rigueur et son indépendance, à revoir au plus vite le jugement du Procureur général Alejandro Ordoñez.
Sergio Coronado, député français de l’étranger en Amérique latine
Marie Bové, bureau exécutif EELV déléguée à l’International
Alain Lipietz, ancien président de la délégation parlementaire européenne pour la communauté andine