Un accord est intervenu lundi 13 juillet au matin entre la Grèce et l’Eurogroupe. Si les écologistes sont soulagés que l’hypothèse d’un Grexit soit écartée, ils regrettent qu’une pression excessive ait été exercée sur la Grèce.
La privatisation de nombreux actifs comme garantie des financements européens, associée aux mesures d’austérité déjà concédées par le Parlement grec ne permettront pas d’améliorer les conditions de vie des Grecs.
Les écologistes se félicitent néanmoins du lancement d’un plan de 35 milliards d’euros d’investissement visant à relancer l’économie grecque. Ces investissements doivent aller à l’économie réelle et doivent être fléchés en priorité sur les filières d’avenir, comme le secteur des énergies renouvelables, la rénovation, ou les transports propres, fortement créatrices d’emplois.
Cette sortie de crise temporaire doit être le point de départ d’une relance de la construction européenne, pour aller vers plus de démocratie et de solidarité.
La gouvernance de la zone euro doit être revue pour sortir des égoïsmes nationaux et faire émerger un véritable intérêt général européen. Un système plus intégré de mutualisation des dettes doit être recherché et une conférence européenne des dettes doit permettre de poser la question de l’ensemble des dettes européennes. Enfin, un grand plan d’investissement dans les filières d’avenir doit être lancé dans toute l’Europe.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux