EELV s’alarme de la période d’incertitude qui se prolonge sur la question de la Grèce et de ses créances.
Pour EELV, on ne peut pas jouer aux dés 60 ans de construction européenne pour un désaccord sur quelques points de TVA sur la restauration dans les îles Grecques.
Les écologistes saluent la détermination du gouvernement Tsipras à respecter le mandat de son peuple et à maintenir la Grèce dans l’Euro.
L’hypothèse absurde d’une sortie temporaire avancée par le ministère des finances allemand relève d’une obstination malsaine et témoigne de la fébrilité qui règne dans l’Eurogroupe.
Les propositions faites par Tsipras ayant été jugées crédibles et sérieuses, toute la question réside désormais dans l’engagement des créanciers de rééchelonner et restructurer la dette. La Grèce doit respecter ses engagements mais ce n’est pas une nouvelle cure d’austérité qui permettra de remettre l’économie grecque sur pied, mais bien l’étalement dans le temps des traites et un abandon de certaines créances. On ne peut pas sortir un pays de l’euro sur une simple notion de « perte de confiance » quand le parlement élu à vote les mesures.
C’est possible puisque l’Autriche et la Bavière viennent de trouver un accord pour la restructuration de la dette Hypo Alpe Adria. L’Autriche versera 1,23 milliard d’euros soit moins de la moitié de la créance. Ce doit être possible entre la Grèce et l’Allemagne.
La France qui jusqu’ici a joué le rôle de médiateur doit clairement affirmer qu’elle s’opposera par tous moyens à une exclusion de la Grèce de la zone Euro.
Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux