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Grandes infrastructures sportives : changeons de cap

Ce samedi 8 septembre sera inauguré le Palais des sports de la Communauté d’Agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe par la ministre des Sports. Générant d’importants impacts écologiques, celui-ci a été nommé « Kindarena » à la suite d’un contrat de naming avec l’entreprise Ferrero, pourtant épinglée notamment par le WWF pour la forte teneur en huile de palme de ses produits. Cette apologie de la malbouffe n’empêchera pas la CREA de conserver à sa charge l’essentiel des coûts, car 50 millions d’euros sont payés par les contribuables pour le projet. Cette inauguration intervient par ailleurs dans un contexte sportif national menacé par plusieurs grands projets, tels le Grand Stade de Lyon, le Grand stade de rugby d’Evry Centre-Essonnes, qui se pose en concurrent du Stade de France, ou le retour envisagé d’un Grand Prix de Formule 1 au Castellet ou à Magny-Cours.

En ces temps de crise où les dépenses sociales et environnementales demeurent particulièrement contraintes, la modération doit s’appliquer dans le domaine des grandes infrastructures sportives.

Le budget du Centre national pour le développement du sport (CNDS) est déjà grevé jusqu’en 2014 pour financer la rénovation des stades de football de l’Euro 2016. Selon les engagements du précédent gouvernement, 158 millions d’euros au total pourraient échapper au sport amateur.

EELV demande une modération de la réalisation des grandes infrastructures sportives, de sorte que les fonds publics en faveur du sport, qu’ils soient locaux ou nationaux, soient désormais prioritairement ciblés sur la pratique de proximité qui favorise le lien social, la santé publique et l’épanouissement personnel.

 

Elise LOWY, Porte-parole

 

 

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