En annonçant renoncer à l’objectif de sortie du glyphosate d’ici 2020, le président de la République a mis fin à une mascarade : celle du plan de sortie du glyphosate, maintes fois brandi pour justifier le refus d’inscrire l’interdiction du pesticide dans la loi.
Un an après cette promesse, la commission chargée du suivi n’était toujours pas finalisée et le compteur officiel comptabilisait… 11 agriculteurs sortis du glyphosate.
Les écologistes condamnent cette lamentable reculade qui n’a servi qu’à gagner du temps pour quelques actionnaires, ceux de Bayer Monsanto, Syngenta et quelques autres entreprises phytosanitaires. Au moment de sa démission, Nicolas Hulot avait pourtant alerté sur le fait que la France consommait toujours plus de pesticides. La population est massivement en faveur de l’interdiction de ce produit jugé toxique pour les milieux naturels et la reproduction humaine.
Les écologistes se joignent à l’appel des nombreux agriculteurs et agricultrices qui demandent à un véritable plan de soutien à la transition pour les aider à se passer de ces produits et se tourner vers une agriculture plus rémunératrice et plus respectueuse de la santé comme de l’environnement.
Grâce aux eurodéputé-es écologistes, une enquête parlementaire a été déposée. Les écologistes ont obtenu que le parlement européen appelle à une refonte des procédures d’autorisation et de réexamen des études qui ont amenés à la réautorisation du glyphosate et de tous les produits qui pourraient être dangereux pour les personnes et la planète. EELV ayant introduit un recours contre les autorisations de mise sur le marché de tous les produits à base de glyphosate, les écologistes attendent désormais que la justice tranche et pallie l’incurie de l’exécutif.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole.