Depuis plusieurs semaines, notre pays est traversé par deux mouvements de fond : la lutte contre le dérèglement climatique portée par des milliers de personne marchant pour le climat et la mobilisation inédite des « gilets jaunes » suscitée par un sentiment d’injustice, des difficultés à « boucler les fins de mois » comme la peur du déclassement.
Jamais notre pays n’avait semblé aussi inquiet. Pourtant, les porteurs de solutions nouvelles existent aussi bien du côté des Gilets Jaunes que des marcheurs pour le climat, des citoyen·ne·s engagé·e·s dans les associations et les territoires.
Il s’agit des expressions d’une même crise : celle de notre modèle dit « de développement », assis sur la prédation de la nature, sur la recherche d’une croissance aveugle et sur la justification de l’explosion des inégalités.
Face à cette situation, la responsabilité de l’État est de répondre et de lier, par des politiques publiques nouvelles, la lutte contre le réchauffement climatique et la lutte contre les fractures sociales et territoriales. Mais la crise que nous traversons exprime aussi le déficit de plus en plus profond, de démocratie et de citoyenneté. Notre Ve république est à bout de souffle, nos institutions représentatives ne sont plus en phase avec les évolutions de la société qui réclame plus de participation dans la prise de décision, plus de solidarité et de justice fiscale, plus de reconnaissance et moins de mépris de la part des élites économiques et politiques, plus de pouvoir de vivre et de levier pour se faire entendre.
Nous devons changer de modèle et faire de la transition écologique de la société, la priorité des priorités, pour répondre aux désordres climatiques, à la perte de la biodiversité et à l’épuisement des ressources.
Il ne peut y avoir de transition réussie que si nous savons réduire les inégalités, promouvoir une autre politique fiscale et sociale, renforcer les services publics et promouvoir de nouveaux droits, la dignité et l’autonomie, tout en permettant la participation de chacun à la vie de nos démocraties.
Dix mesures d’urgence contre la vie chère et pour le climat : nos propositions « gilets jaunes et verts »
- Moratoire sur la fermeture des services publics, des maternités, des lignes de train, des bureaux de postes.
- Investir
30 milliards dans les transports en commun et l’usage du vélo,
abandonner les projets routiers et les infrastructures inutiles.
Renationaliser les autoroutes. Développer le fret ferroviaire.
- 100%
des recettes de la fiscalité écologique réinvestie pour que les
Français·e·s fassent des économies d’énergie et lutter contre le
changement climatique
- Un plan de 20 milliards d’euros sur 5 ans dans la rénovation énergétique pour réduire les factures
- Sortir
du nucléaire et aller vers une France 100% renouvelables pour une
électricité moins chère, plus propre et créatrice d’emplois
- Moratoire
sur l’artificialisation des terres et de la construction de nouveaux
centres commerciaux à la périphérie des villes. Développement de
l’agriculture bio, paysanne et locale pour que la biodiversité soit
préservée, que nos campagnes revivent et que les paysans puissent vivre.
- Renforcement du service public du soin : fin des déserts médicaux, renforcement du service public hospitalier et des EHPAD.
- Justice
fiscale : rétablissement de l’ISF, lutte contre l’évasion et
l’optimisation fiscale, imposition des revenus de la rente et de la
finance. Imposer le kérozène, le fioul lourd et le transport routier.
Baisser la TVA sur les transports en commun.
- Proportionnelle, RIC et reconnaissance du vote blanc pour une démocratie où toutes les voix comptent.
- Pour
une économie circulaire et en finir avec le gaspillage : lutte contre
les pollutions, réduire les déchets et interdire l’obsolescence
programmée.
Téléchargez le document PDF :