Après l’encadrement des loyers pour tous, le gouvernement enterre un autre dispositif phare de la loi ALUR, la garantie universelle des loyers, qui ne sera pas mis en place comme prévu en cette année 2016.
Pour les écologistes, le gouvernement a une fois de plus cédé à la campagne de dénigrement réussie des lobbys de l’immobilier : il s’agit d’un renoncement concernant une politique du logement au service des mal-logés et de toutes celles et ceux qui peinent à accéder au logement, tout comme la nécessité d’éviter le drame humain des expulsions locatives.
La Garantie universelle des loyers, mesure phare pour l’égalité des chances et l’autonomie des individus, permettrait de rassurer les bailleurs en leur proposant gratuitement une garantie contre les loyers impayés et remplacer peu à peu le recours à la caution, exigence injuste et infantilisante pour les locataires. Cela favorisait les propriétaires en même temps que les locataires les plus fragiles.
Les écologistes dénoncent l’abandon de l’application d’une loi votée au Parlement et dont l’autre mesure phare, l’encadrement des loyers, ne concerne à l’heure actuelle que la capitale: les écologistes continuent de réclamer sa généralisation aux 28 grands agglomérations prévues par la loi.
EELV rappelle que le logement est un droit fondamental, figurant parmi les biens de première nécessité, au même titre que la nourriture, l’énergie, l’eau et mérite mieux qu’une démission du politique sur le sujet qui nourrit la rupture de confiance entre les citoyens et ses représentants.
L’argument falsificateur de la gabegie financière concernant la Garantie universelle des loyers, utile aux français et aux difficultés de se loger, relève de la malhonnêteté intellectuelle alors que les milliards d’euros du CICE continuent d’être dilapidés avec inefficacité sans aucune contrepartie pour l’emploi.
Les écologistes appellent à la raison et espèrent l’application des mesures votées dans le cadre de la loi ALUR, à l’heure où 3,5 millions de personnes sont touchées par le mal-logement en France selon la Fondation Abbé Pierre.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux