EELV était au Forum Mondial de Tunis. Elise Lowy, les eurodéputés et les jeunes écologistes nous racontent ce qu’il s’est passé.
Trois questions à Elise Lowy, porte-parole EELV
Dans quel cadre EELV a participé au FSM ?
Une importante délégation d’EELV a participé à la douzième édition du Forum Social Mondial qui s’est déroulée
sur le site de l’université El Manar, à Tunis, du 26 au 30 mars 2013. Etaient sur place au nom du bureau
exécutif le Secrétaire national Pascal Durand, ainsi que Françoise Alamartine, déléguée à l’international, Jérôme
Gleizes, délégué aux mouvements sociaux et moi-même. De nombreux parlementaires écologistes étaient
également présents, notamment Danielle Auroi et Michèle Bonneton pour l’Assemblée nationale, ou encore
Karima Delli, Jean-Paul Besset, Jean-Jacob Bicep et Malika Benarab-Attou pour le Parlement européen. Nous
avons aussi retrouvé sur place de nombreux militant-e-s de notre mouvement investis dans le Forum Social
mondial par le biais d’autres engagements syndicaux ou associatifs.
Organiser le FSM à Tunis n’est pas anodin…
Plus de deux ans après le déclenchement de la révolution qui a mené à la chute de Ben Ali et aux révolutions
arabes, le déroulement du Forum Social Mondial à Tunis était hautement symbolique. En outre, l’assassinat
abject de Chokri Belaïd, lequel succédait déjà à la mort de Lotfi Naguedh, coordinateur du parti Nida Tounès à
Tataouine, montre combien l’enjeu reste prégnant d’une consolidation du processus démocratique issu de la révolte populaire
qui a fait naître les printemps arabes.
Des rencontres passionnantes et riches d’enseignements
Nous avons participé à de nombreux et riches ateliers sur l’avenir des printemps arabes, le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes, les droits des femmes, les migrations, la transition écologique ou encore les désastres
engendrés par l’industrie extractive. Nous avons également profité de notre venue à Tunis pour faire des
rencontres exceptionnelles, telles que Besma Khalfaoui, la veuve de Chokri Belaïd. Une femme militante d’une
grande intelligence et d’un courage remarquable.
Ou encore avec le syndicat UGTT, qui a joué un rôle prépondérant dans la révolution.
Nous avons également rencontré l’Union Nationale de la femme tunisienne, dont les militantes ont souligné l’importance de notre soutien pour appuyer leur lutte pour les droits des femmes actuellement menacés.
Ou encore, l’organisation des diplômés chômeurs (UDC) qui dénonce notamment la corruption.
Enfin, nous avons tout au long de notre séjour été accompagnés du parti écologiste Tunisie verte,
grâce à qui l’essentiel de ces rencontres a été possible. Celui-ci a rejoint le Front populaire, dont nous avons rencontré le porte-parole, Hamma Hammami.
Les jeunes écologistes tunisiens se sont montrés très motivés et nos discussions ont prouvé que nous partagions nombre de problématiques communes, qu’il s’agisse de lutter contre la montée des extrémismes ou de se faire entendre par les classes populaires.
Les eurodéputés :
Avant-dernier jour du Forum social mondial. L’heure est encore aux discussions sur le campus où ce sont les Tunisiens et les Tunisiennes qui prennent la plupart du temps la parole. Partout, dans les allées ponctuées de tentes et de stands, dans les salles de cours et sur les esplanades, les débats, les danses et les manifestations éclatent spontanément. La parole est enfin libre ! Pour l’un des fondateurs du Forum social mondial, le Brésilien Chico Whitaker, la révolution de Jasmin « a inspiré beaucoup des jeunes qui campent aujourd’hui sur des milliers de places à travers le monde ».
> Le déroulé du Forum Social Mondial à Tunis du point de vue des eurodéputés EELV avec photos et vidéos sur leur site
> Voir la vidéo des eurodéputés
Les jeunes écologistes:
Ça y est, nous y sommes ! Nous sommes 7 militants des Jeunes Écologistes à être à Tunis depuis le 24 mars, pour participer à l’édition 2013 du Forum Social Mondial. Nous y proposerons notamment jeudi 28 mars un atelier intitulé « la transition énergétique, leviers pour un nouveau modèle de développement ? » avec d’autres partenaires français ou tunisiens (dont ATTAC et le CRID).
> Retrouvez les carnets de Tunis #1 #2 et #3 sur le site des jeunes écologistes.
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