Pour avoir voulu défendre le métier de paysan, Dominique Henry est condamnée à voir son ADN fiché. Une pratique qui se généralise et qui prend de plus en plus pour cible les lanceuses et les lanceurs d’alerte.
Face à la destruction de leur métier et de leurs savoirs faire par l’industrialisation de la production et la destruction des terres par les pesticides, des paysan-nes cherchent d’autres voix et se mobilisent. C’est le cas de Dominique Henry, paysanne retraitée mais toujours militante active de la cause paysanne. En 2014, elle participe à une action contre la « Ferme des 1000 vaches », installation symbolique de la dérive d’un métier qui faisait il y a quelques décennies encore travailler une bonne partie des français et permettait de nourrir et faire vivre beaucoup d’autres. Arrêtée suite à cette action de démontage, mise en garde à vue, elle a refusé que son ADN soit fiché.
Pour rappel ce fichier, conçu initialement pour regrouper les personnes condamnées pour crimes sexuels, regroupe aujourd’hui les auteurs de nombreuses infractions, allant du simple vol à l’arrachage de plants OGM. Plus globalement, les prélèvements d’ADN sont devenus une pratique courante à l’encontre de militants appréhendés dans le cadre de mobilisations sans que leur justification apparaisse réellement fondée.
Pour EELV, il est inacceptable que de l’ADN soit prélevé à des militants, des syndicalistes ou des manifestants pour être conservé dans un fichier destiné avant tout aux délinquants condamnés.
EELV soutient les initiatives législatives qui visent à interdire le fichage génétique des militants politiques et syndicaux et apporte tout son soutien à Dominique Henry comme à toustes les militant-es engagé-es qui, par leur action, inscrivent leur action dans le sillage des lanceurs d’alerte.
EELV appelle toutes les citoyennes et tous les citoyens qui luttent pour une agriculture plus saine et plus vivante à se réunir le 12 janvier à Montbelliard en soutien à Dominique Henry.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux