Les écologistes s’alarment des conclusions des travaux de l’Observatoire national de la biodiversité selon lesquels la biodiversité s’effondre en France : baisse des espèces d’oiseaux agricoles de 30 % entre 1989 et 2017, chute drastique du nombre de chauve-souris due à l’effondrement du nombre d’insectes, mais également réduction importante du nombre de poissons dans une cinquantaine de fleuves et rivières françaises.
Pour les écologistes, les beaux discours ne sauraient faire illusion : près d’une espèce vivante sur trois est en danger de disparition. L’effondrement de la biodiversité en France métropolitaine et dans les outre-mer est une réalité qu’il nous faut regarder en face. Cet effondrement est lourd de menaces pour le pays et pour la planète.
D’après les scientifiques, cette catastrophe est en grande partie attribuable à deux facteurs : l’usage massif de pesticides en agriculture et l’artificialisation des sols. Sur ces deux sujets, les écologistes alertent depuis des décennies sur l’irresponsabilité des pouvoirs publics.
La préservation des communs naturels, gage de l’avenir de la planète, est le devoir du gouvernement, il est dont plus que temps d’agir pour éviter le pire. Les écologistes appellent solennellement le gouvernement à rapprocher ses actes de ses discours, en faisant de la biodiversité une priorité transversale à toute politique publique, à tous les échelons. Dans l’immédiat, les pesticides doivent être interdits et les projets consommateurs voraces de terres agricoles ou de terrains naturels comme Europacity, le grand contournement ouest de Strasbourg ou la méga mine d’or en Guyane, abandonnés.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux