Chères amies, chers amis,
Europe Écologie – Les Verts se met en ordre de marche pour les prochaines élections européennes qui se tiendront en mai 2019.
Nous sommes fièr·es du travail mené par les parlementaires européen·ne·s écologistes depuis des décennies au sein du groupe Verts–ALE.
Nous sommes fièr·es de notre travail politique mené au niveau européen en lien avec le Parti vert européen, l’un des plus ancien parti transnational de notre continent.
Nous nous appuyons sur cet acquis. Mais nous sommes aussi attentifs aux graves turbulences qui mettent en danger l’Union européenne. La synthèse libérale au pouvoir, où convergent le social-libéralisme et une partie de la droite crée une immense désillusion pour une partie de plus en plus importante des citoyen·nes européen·nes. Ce désamour nourrit une montée sans précédent des populismes et la tentation du replis vers un souverainisme national censé répondre à tous les maux de notre temps.
Les écologistes refusent cette alternative mortifère.
Depuis toujours, nous portons à la fois le refus du statu quo libéral mais aussi celui du retour en arrière nationaliste. Notre ambition est de défendre un nouveau rêve européen structuré autour d’un imaginaire fédérateur : l’écologie. Celui-ci implique, en plus de l’enjeu majeur de l’environnement et de la remise en question de l’actuel « modèle de développement » productiviste, la construction d’une Europe solidaire, démocratique et ouverte. Notre conviction est que cet espace politique existe et répond à une attente forte pour celles et ceux qui désespèrent du paysage politique dominant tel qu’il est en train de se structurer.
Se préparer aux élections européennes, c’est aussi prendre les dispositions logistiques afin d’être en mesure de mener une campagne dynamique l’année prochaine. Pour cela, nous aurons besoins d’emprunter de l’argent pour financer cette campagne. Alors qu’aucun sondage n’avait été publié pour les européennes depuis décembre 2017, nous avons donc souhaité réaliser un sondage d’intention de votes pour disposer des arguments « tangibles » nécessaires pour monter les dossiers de demande de prêt. Nous en avons profité pour également sonder les attentes concernant les principaux enjeux qui devraient être portés par les candidat·es écologistes lors des élections européennes.
Vous pouvez prendre connaissance de ce sondage.
Nous avons souhaité, pour le sondage des intentions de vote, étudier les deux principales options qui sont aujourd’hui envisagées pour 2019. Bien entendu, nous ne prétendons pas avoir été exhaustifs concernant les mille-et-une variables envisageables. Mais cela peut donner une idée de l’espace politique disponible pour nos idées. Par ailleurs, nous avons souhaité sonder des listes rattachés à des noms de têtes de listes afin que ces estimations puissent correspondre le mieux possible aux offres politiques qui seront disponibles l’année prochaine lors du scrutin. L’institut de sondage qui a mené cette étude a pris en compte dans les intentions de votes les personnes qui indiquent qu’elles iraient voter en 2019. D’autres sondages qui circulent n’intègrent pas directement ce paramètre dans leurs estimations. Je ne suis pas un expert des sondages et je ne prétend donc pas qu’une méthode est plus « fiable » qu’une autre. Étant entendu que par définition, un sondage n’est qu’un sondage. Qu’il soit « bon » ou « mauvais », il ne « prédit » pas ce que sera le résultat réel.
Pour « incarner » les têtes de listes des deux hypothèses que nous avons sondées, nous avons pris le parti de mettre les personnes qui, aujourd’hui, sont les mieux identifiées aux yeux du public et qui pourraient conduire ces listes. Ce parti prix se discute, mais il fallait bien faire un choix. En tout cas, qu’il soit clair que, pour ce qui concerne la liste qui sera soutenue par Europe Écologie – Les Verts, cela n’indique en rien le choix de la tête de liste et de l’incarnation collective qui sera fait démocratiquement par les adhérent·es du parti. Nous avons conscience que d’autres options sont possibles, peut-être souhaitables. Ce ne sera pas à la direction d’en décider.
Mais le plus important n’est peut-être pas là. Ce que je retiens de cette étude, c’est que porter les enjeux écologiques est ce qui est le plus attendu de nous par les citoyen·nes dans leur ensemble, mais aussi de la part de celles et ceux qui se disent les plus proches de nous. Ce que je retiens aussi, c’est que les intentions de votes qui nous sont prêtées, quelles que soient les hypothèses, sont élevées.
Avec constance et cohérence, nous portons depuis longtemps ce nouveau projet de société qui prend en compte la question fondamentale de la relation entre l’humanité et l’ensemble de la vie sur notre planète. Nous considérons que nous formons un « tout » avec notre environnement naturel. Avec constance et cohérence, nous inventons patiemment un autre modèle qui remet en question le productivisme et le mythe de la croissance qui détruit la planète et divise les humains en exacerbant les inégalités. Avec constance et cohérence, nous défendons une société ouverte, solidaire, cosmopolite, qui refuse les discriminations et protège les plus fragiles.
Je suis convaincu que cet imaginaire politique répond aux attentes et aux espoirs de nombreux.ses citoyen·nes dans la période sombre que notre planète et notre continent traversent.
Plus que jamais, notre monde a besoins d’écologie et d’écologistes. Plus que jamais, soyons déterminé·es et enthousiastes pour faire gagner l’écologie.
David Cormand
Secrétaire national