Ce lundi matin comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Dunkerque dix-sept militants de Greenpeace. L’objet de leur poursuite : avoir pénétré pacifiquement le 5 mars dernier sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines.
Ces militants constituent des lanceurs d’alerte face aux dangers imposés aux citoyens tant sur les centrales nucléaires que dans les régions environnantes. En cela, Europe Ecologie Les Verts tient à signifier leur soutien à leur action.
Leur coup d’éclat avait pour objectif de mettre en lumière la fragilité d’un des sites atomiques les plus puissants et dangereux dans le monde. En effet, la centrale de nucléaire de Gravelines est composée de six réacteurs dont l’activité respective approche voire dépasse les trente ans.
Construit sur un polder donc en zone inondable, sa dangerosité est renforcée par la proximité d’un terminal méthanier qui sera mis en service en 2015. La vétusté de ces installations n’est plus à démontrer et en cela un accident de type Fukushima est malheureusement possible. Les conséquences en seraient catastrophiques pour une grande partie du territoire français et de celui de nos voisins européens.
Europe Ecologie les Verts considère que les militants, plutôt que d’être condamnés à deux mois de prison avec suris, comme les 55 qui s’étaient introduits le 18 mars sur le site de Fessenheim, doivent être traités comme des lanceurs d’alerte.
Alors que le projet de loi sur la transition énergétique sera débattu prochainement au parlement, la transparence doit primer en matière de risques nucléaires et voir donc les discussions sur la sécurité du site atomique se tenir publiquement et non confiner.
Sandrine Rousseau, Julien Bayou, porte-parole nationaux