Assistant au match de football féminin, PSG-Juvisy, Eva Joly alertait en 2012 sur l’inégalité de traitement médiatique des femmes par rapport aux hommes : « Les joueuses ont du mal à exister, les matchs ne sont pas retransmis à la télé, elles n’ont pas le droit de jouer dans les beaux stades. Je trouve ça incroyable ! Les salaires dans le foot féminin tournent autour du SMIC. 250 fois moins que les hommes ! ». Suite au constat alarmant selon lequel seules 7% des retransmissions sportives à la télévision concerne le sport féminin, le CSA et Femix’Sports ont été à l’initiative en février 2014 de la première journée internationale du sport féminin dans les médias, les « 24 heures du sport féminin ».
A l’occasion de la 2ème édition de cet événement, le samedi 24 janvier 2015, EELV rappelle que les inégalités femmes-hommes dans l’accès aux pratiques sportives restent la règle aujourd’hui en France : en 2013, les femmes représentaient 37% des licencié-e-s de fédérations sportives et 45% seulement d’entre elles pratiquaient un sport contre 75% de garçons, dans les familles dont le revenu est inférieur à 1 830 € par mois.
Face à ce constat, les collectivité sont en première ligne pour rétablir une forme d’égalité. Les départements par exemple ont vu leur compétence renforcée dans l’action sociale, il est donc de leur responsabilité de faciliter les pratiques sportives des femmes et en premier lieu des femmes qui en sont le plus éloignées: chef de familles monoparentales ou résidant au sein des quartiers prioritaires ou encore de zones de revitalisation rurale.
Pour ce qui nous concerne, nos candidat-e-s aux élections départementales de 2015 s’engagent à agir en mobilisant les Départements pour la promotion du sport féminin auprès des jeunes du territoire, en priorisant les budgets départementaux sports.
EELV soutient ces 24h du sport féminin et espère que les grandes chaines de télévision joueront le jeu de cette égalité. EELV en appelle au CSA pour qu’il promeuve l’égalité de traitement en la matière.
Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux