Alors que 4 millions de personnes restent mal logées ou privées de domicile, tandis que 12 millions voient leur situation fragilisée par la crise du logement, EELV se réjouit de la mise en place prochaine de l’encadrement des loyers à Paris et ailleurs en France.
Mesure phare de la loi Alur porté par Cécile Duflot, sabotée par Manuel Valls puis rendue facultative par la majorité dans la loi Elan, l’encadrement des loyers a pourtant fait ses preuves pour contenir les loyers, en particulier ceux des plus petites surfaces. En place depuis de longue date en Allemagne, c’est une des mesures qui a permis d’élever le niveau de vie de la population.
Les écologistes appellent les maires de l’ensemble des communes situées en zone tendue à appliquer l’encadrement des loyers pour mettre la population à l’abri de la flambée des loyers qui rogne le pouvoir de vivre et produit chaque année toujours plus de ménages expulsés : 15.000 l’année passée, et autant de familles fragilisées et de vies précarisées.
Le mal-logement n’est pas une fatalité mais procède d’un laisser-faire coupable de la part des pouvoirs publics. Si le Président de la République avait annoncé ne plus vouloir voir personne à la rue, les actes ne suivent pas. Les écologistes en appellent à un plan massif pour construire, en particulier du logement social, et réguler le marché de l’immobilier.
L’Etat doit prendre ses responsabilités, appliquer la loi de réquisition et la loi SRU contraignant véritablement les grandes villes à avoir au moins 20% de logement sociaux. Cela passe notamment par l’arrêt des ponctions sur les budgets des bailleurs sociaux.
Les crédits alloués à la rénovation thermique doivent être démultipliés pour lutter contre la précarité énergétique, créer des emplois, et réduire les factures en même temps que les émissions de gaz à effet de serre et les particules fines.
La Garantie Universelle des Loyers, enterrée dans la loi Elan doit permettre via son mécanisme de mutualisation des loyers impayés d’offrir une réponse la situation catastrophique des expulsions sans relogement qui mettent chaque année des ménages à la rue et laissent les propriétaires sans indemnisation pour les loyers non-perçus.
Enfin alors que l’année dernière, plus de 500 personnes sont mortes à la rue, les écologistes appellent à une mobilisation massive en faveur du programme « chez soi d’abord » permet à des personnes à la rue d’accéder directement à un vrai logement, sans passer par l’hébergement d’urgence et qui a depuis longtemps fait ses preuves.