Les résultats des élections fédérales en Allemagne du dimanche 24 septembre sont une véritable alerte pour l’ensemble des démocraties européennes.
L’accession au parlement de l’AfD, parti populiste, nationaliste et raciste, montre qu’une page de l’histoire allemande est tournée : c’est la première fois qu’un parti d’extrême-droite fait un tel score depuis 1945. Cela fait écho aux glissements nationaux-populistes déjà observés en Europe, notamment en France, en Pologne ou en Hongrie.
Les écologistes saluent le score de 8,9% réalisé par les verts allemands, Bundnis 90/ die Grünen. Avec un programme clair, ils et elles ont su mobiliser l’électorat sur la fermeture des centrales à charbon, la priorité qui doit être donnée à la lutte contre le changement climatique, une agriculture respectueuse des humains et de la nature, et la justice sociale.
Leur campagne portait également sur l’Europe : l’Europe et le projet européen ont besoin des écologistes.
L’essor des droites extrêmes et nationalistes, l’affaiblissement des partis qui dirigent l’UE depuis des décennies, sont autant de signes qu’un nouveau projet politique est nécessaire pour revitaliser la démocratie.
La Chancelière Angela Merkel devra elle aussi l’entendre : la rigueur et l’austérité ne peuvent plus servir de boussole. Les politiques ordo-libérales mises en œuvre en Allemagne et en Europe ne parviennent plus à améliorer les conditions de vie et continuent de détruire notre environnement.
Nous continuerons à porter, avec les verts allemands et européens, la préservation de nos ressources, l’urgente démocratisation de l’Union européenne et de la zone euro, l’accueil digne des personnes réfugié-e-s et une solidarité accrue entre les peuples européens.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux