EELV s’étonne des déclarations de la ministre de l’Ecologie appelant à la construction de nouvelles centrales nucléaires.
Ces déclarations vont à l’encontre des déclarations de Ségolène Royal durant la primaire socialiste, elles vont aussi à l’encontre du projet de loi sur la transition énergétique que porte la ministre qui prévoit de plafonner la capacité de production nucléaire.
Au delà des questions de posture, construire de nouvelles centrales relève du mirage : la « nouvelle génération » de réacteurs type EPR n’est ni fiable ni bon marché. En témoignent les multiples retards dans le chantier de l’EPR et les importants surcoûts déjà actés avant même sa finalisation. « Il faut nommer un chat un chat : avec un coût presque trois fois supérieur au projet initial l’EPR cumule un gouffre financier et un échec industriel, il faut l’arrêter au plus vite » déclare Julien Bayou.
Pour Sandrine Rousseau, « ces revirements de la ministre sont un très mauvais signal envoyé aux industriels qui doivent préparer la reconversion de leurs activités. L’avenir du secteur énergétique ne réside pas dans des installations potentiellement dangereuses, mais dans le développement d’une filière de démantèlement et dans le soutien à une filière économiquement stable de production d’énergies renouvelables, car c’est là qu’on peut créer le plus d’emplois ».
Pour EELV, l’urgence c’est bien la fermeture de la centrale de Fessenheim, doyenne des centrales françaises située sur une zone à la fois sismique et inondable et menaçant en cas d’incident une des plus grandes nappes phréatiques d’Europe. EELV rappelle que l’intérêt de tous, y compris des industriels, est de ne pas s’enfermer dans un modèle de production obsolète mais au contraire de développer les solutions sobres en carbone et sans risques.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux