Europe Ecologie-Les Verts soutient les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche qui ont lancé depuis 3 semaines et à travers toute la France, une marche vers Paris pour sensibiliser l’opinion et alerter le gouvernement sur la dégradation des conditions d’exercice de leur métier. Pour leur dernière étape, une marche dans Paris est prévue aujourd’hui à partir de 14h à la Porte d’Orléans suivie d’une rencontre avec des députés, notamment des parlementaires écologistes.
Pour EELV, un plan pluri-annuel de recrutement dans la recherche publique est nécessaire pour résorber la précarité galopante et donner des perspectives aux jeunes. Un statut stable n’est pas qu’une avancée sociale : c’est aussi un moyen d’assurer l’indispensable indépendance des scientifiques vis-à-vis de tous les pouvoirs, économiques comme politiques.
La dérive vers le financement sur projet et la multiplication des guichets doivent cesser. Les moyens récurrents des laboratoires doivent retrouver un niveau élevé, car ils protègent des effets de mode et évitent de gaspiller l’énergie des équipes dans une chasse permanente aux financements.
Il est également urgent que le doctorat soit pleinement reconnu dans les conventions professionnelles et dans la fonction publique. Les compétences des docteurs sont précieuses, et la France a besoin de les utiliser au mieux pour réussir la transition écologique et surmonter les bouleversements qui s’annoncent.
A ces 3 revendications, EELV ajoute l’impérieux besoin d’un nouveau lien entre la science et la société en valorisant les recherches participatives, en mettant en débat les grands choix scientifiques et techniques, et en développant la culture scientifique.
Les parlementaires écologistes seront présents aujourd’hui en fin de journée pour accueillir les marcheurs à l’Assemblée Nationale ; en parallèle, ils portent dans le projet de budget 2015 de nombreux amendements pour renforcer les moyens alloués à la recherche. Des marges considérables peuvent être dégagées pour cela si le gouvernement accepte enfin une réforme de fond du Crédit Impôt Recherche, dont l’impact n’est aucunement en rapport avec son coût (5,8 M€ en 2014, soit davantage que les dotations cumulées du CNRS, du CEA et du CNES !).
Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux