Le mal-logement fait plus de 3,5 millions de victimes en France. On pense à la souffrance quotidienne des 140000 personnes sans domicile, parmi lesquelles ont compte 30000 enfants. Mais le mal logement, ce sont aussi des logements insalubres, en suroccupation, ou des locataires menacés d’expulsion.
A l’occasion de la fin de la trêve hivernale, les écologistes réitèrent leur appel à faire du mal-logement un combat d’une priorité absolue : d’abord en réorientant urgemment le pacte de responsabilité qui doit se tourner vers les construction et la rénovation de logement, qui résorbera à la fois la pénurie et la précarité. Cela permettra de concilier créations d’emplois, baisse des factures d’énergie et réduction des gaz à effet de serre.
EELV appelle également à la généralisation de l’encadrement des loyers tel que voté dans le cadre de la loi ALUR en mars 2014 et abandonné en rase campagne par le premier ministre. Il est temps d’en finir avec l’influence grandissante des lobbys qui alimentent impunément spéculation immobilière et hausse des loyers.
EELV réclame d’autres mesures de bon sens pour venir en aide aux plus fragiles et résorber ces inégalités territoriales et sociales qui minent notre société : réquisitions de logements vacants, conversion des bureaux en logements, ou encore la construction par le préfet sur le budget de la commune pour les maires récalcitrants qui refusent d’appliquer la loi de la République, c’est à dire la loi SRU.
Face à l’urgence de la situation et la nécessité de stopper les expulsions locatives à venir, les écologistes appellent à se joindre à la manifestation, à l’initiative du DAL, qui se tiendra demain dès 15h Place de la République.
Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux