Les milliards d’euros dépensés dans le pacte de responsabilité ne créeront pas plus d’emplois que ceux dépensés dans le CICE. En revanche, les économies nécessaires à sa mise en place fragiliseront par contre les services publics et les filets sociaux des plus défavorisés, créant toujours plus de désespoir.
EELV souhaite un assouplissement du rythme de réduction des déficits permettant un rééquilibrage entre politique de l’offre et politique de la demande en particulier en mettant en place une politique d’investissements dans la transition écologique, et l’annulation des mesures touchant le pouvoir d’achat des plus modestes, comme le gel des rentes invalidité et prestations du travail.
La priorité doit être donnée à l’écologie et cela commence par l’annulation du transfert de 250 millions d’euros du budget de l’Ecologie vers le budget de la défense puis l’augmentation du budget des transports en 2014 et 2015, ainsi que la mise en place d’une fiscalité régionale de financement des transports collectifs, la mise en place de la taxe poids lourds sur la base des conclusions du rapport Chanteguet, l’extinction progressive des avantages fiscaux accordés au diesel et au kérosène et enfin une transition énergétique ambitieuse portée par des moyens inscrits dans le budget rectificatif.
EELV salue le travail des parlementaires écologistes engagés dans le travail constructif d’amendements avec les autres députés de gauche critiques vis-à-vis de la politique d’austérité menée par le gouvernement et espère que cette mobilisation permettra d’infléchir le pacte de responsabilité vers plus de justice, d’écologie et d’efficacité économique.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux