Pour de nombreux acteurs du monde pédagogique, le collège doit concentrer des efforts particuliers. C’est le moment de la scolarité durant lequel les inégalités se creusent pour devenir souvent irrémédiables.
Les enfants qui arrivent au collège sans maîtriser parfaitement les fondamentaux de la langue française se trouvent perdus pour le reste des apprentissages. Il faut les soutenir par des dispositifs adaptés. Pour tous les élèves, le collège doit devenir un espace d’épanouissement, d’émancipation et de construction collective.
En privilégiant des établissements à taille humaine (400/500 élèves), en pesant pour une carte scolaire qui favorise la mixité sociale, les départements peuvent contribuer à transformer cette école qui concentre autant d’attentes. Le dévouement des enseignants n’est pas en cause, mais l’école peine à tenir les promesses de la République : liberté, égalité, fraternité. Dans un monde compétitif et individualiste, la scolarité doit pouvoir construire des citoyens protégés de cette concurrence sociale. Par des processus d’apprentissage coopératif, par l’implication de tous (budget participatif…) dans la vie de la cité, l’école de demain peut relever les défis d’un monde en mutation.