Les écologistes jugent déplorables et cyniques les récents propos du PDG d’EDF qui remettent en cause la loi de transition énergétique et son objectif de réduire la part du nucléaire dans la production électrique française de 77 à 50% à horizon 2025.
Il est incompréhensible qu’une entreprise publique annonce vouloir s’asseoir sur une loi de la République, par ailleurs présentée comme l’une des principales lois du quinquennat.
EELV appelle ainsi le gouvernement, et notamment la ministre de l’Environnement, à démentir immédiatement les propos de Jean-Bernard Lévy et rappeler l’intention ferme, claire et précise des engagements de la France à s’orienter vers les filières d’avenir, ainsi qu’à concrétiser le projet de société durable que représente la transition énergétique.
Celle-ci, par le déploiement des énergies renouvelables, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la diminution de la consommation énergétique, est fortement créatrice d’emploi tout en préservant l’environnement et le portefeuille des ménages.
Le nucléaire, totem des productivistes, apparaît de plus en plus pour ce qu’il est : une technologie dangereuse, chère et périmée. Au vu de la vétusté des centrales nucléaires, leur prolongation et mise aux normes représenteraient une immense gabegie financière et menacerait clairement la santé et la survie d’une entreprise comme EDF. Le destin funèbre d’Areva est en ce sens une preuve accablante.
Toute obstination dans une voie du passé, dont les mythes fondateurs -sûr et bon marché- appartiennent désormais aux livres d’histoire serait une perte de temps regrettable tant l’urgence d’ouvrir une nouvelle voie, plus sobre et plus juste, se fait désormais pressante.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux