Des ouragans toujours plus destructeurs aux différents scandales liés à la santé environnementale, les événements rappellent avec une triste acuité la pertinence des constats écologistes. Le modèle dit de « développement » à l’œuvre, obnubilé par la recherche d’une croissance aveugle, est la cause de ces désastres. Partout en France et dans le monde, des militant-es, des entrepreneur-es innovent et défrichent les prémices d’un nouveau paradigme. Notre ambition est d’être à la hauteur de leurs engagements et mettre leur imagination au pouvoir.
Si le diagnostic que les écologistes portent depuis des décennies se vérifie, si les belles paroles se multiplient, les doubles discours perdurent et les actes font défaut. Les écologistes souhaitent s’organiser pour mettre en œuvre les solutions.
Conscients des bouleversements de l’espace politique français et des difficultés rencontrées, les écologistes souhaitent renouer avec leur longue tradition de l’ouverture et entreprennent un grand chantier de renouveau de l’écologie politique. Réunis en Conseil Fédéral (le “parlement” interne du mouvement), les écologistes se sont engagé-es à l’unanimité des votant-es pour une convention de fondation d’un nouveau mouvement de l’écologie à la fin de l’année 2018. D’ici là, ils s’engagent à mettre en place, dans la tradition fédéraliste qui anime le parti depuis son origine, des assises de l’écologie politique décentralisées, larges et ouvertes, co-construites avec les composantes de l’écologie sans exclusive : politiques, associatifs, collectifs, personnalités, syndicalistes…
Simultanément, pour passer des discours aux actes, les écologistes ont décidé la mise en œuvre de 6 chantiers qui serviront à transcrire, avec l’ensemble des acteurs de la société, cette refondation et cette volonté d’ouverture pour l’année 2017 :
- pour une société en lutte et mobilisée contre l’urgence climatique,
- pour repenser nos mobilités afin de faire face aux enjeux climatiques,
- pour un droit du travail du 21e siècle,
- pour une société de l’égalité face à la logique inégalitaire de la politique gouvernementale (suppression des contrats aidés, des APL, …),
- pour un accès à une alimentation saine et accessible par le développement d’une agriculture respectueuse de l’environnement et créatrice d’emplois,
- pour l’autonomie énergétique par la transition énergétique (et la réaffirmation du soutien aux combats de Bure et contre les grands projets inutiles imposés (GPII)).
Autant de combats pour une société plus juste qu’EELV souhaite porter avec et pour les françaises et les français, en lien avec les ONG, les syndicats, les collectifs et les partis politiques institués.
Depuis 2009, les écologistes n’ont cessé de le répéter : la forme parti, telle que nous la connaissons, si elle reste un outil des luttes collectives, est en crise. 2017-2018 sera une année de réflexion et d’action pour que 2019 permette la mise en œuvre de solutions politiques majoritaires qui répondent aux menaces qui pèsent sur notre planète et celles et ceux qui y vivent.