Décembre 2009, lors du sommet de Copenhague, les responsables politiques de la planète donnent à voir leur incapacité à agir résolument contre le réchauffement climatique. Une énorme déception pour les écologistes et notamment Denis Baupin qui représentait la ville de Paris lors du sommet. C’est le point de départ de ce livre : où sont les politiques ? Pourquoi n’apportent-ils pas de solutions à la hauteur des enjeux ? Les réponses apportées dans l’ouvrage sont riches et nombreuses mais on pourrait, à la serpe, les résumer ainsi : parce qu’ils ne sont pas écologistes ! Aucun chef d’état du monde n’est écologiste. Car le maire-adjoint de Paris réaffirme la puissance d’action et de changement du Politique dans un ouvrage foncièrement positif et volontariste : les solutions existent, les technologies sont disponibles, ne semble manquer que la volonté de les mettre en œuvre. Pour étayer son discours Denis Baupin peut s’appuyer sur son flatteur bilan d’élu local, adjoint en charge des transports à la mairie de Paris de 2001 à 2008, son action a permis de réduire la circulation de 25%, de diminuer la pollution aux oxydes d’azote de 32 % et les gaz à effet de serre de 9%. Si l’élu Vert plaide pour un pouvoir renforcé des collectivités locales, plus pragmatiques et réactives que les états nations, sont propos-programme embrasse large. Les propositions de réformes sont nombreuses, documentées et s’appuient sur une véritable vision du monde, largement nourrie des écrits d’Edgar Morin, Patrick Viveret ou Tim Jackson. Dans ce sens il considère que les valeurs portées par les écologistes ne sont pas réductibles au clivage droite/gauche, mais le dépassent en créant un nouveau et fécond clivage « écologie/productivisme ».
« Nous ne résoudrons pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés » Albert Einstein.