Le décret gouvernemental fixant les distances minimales d’épandage des pesticides vient de paraître au Journal Officiel, pour une application au 1er janvier 2020.
Au terme d’une concertation qui aura vu plus de 50.000 contributions, le gouvernement n’a absolument pas tenu compte de la mobilisation citoyenne et des dangers que représentent pour la population l’épandage de pesticides à proximité des habitations.
Les distances à respecter ne seront que de cinq mètres pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales et de dix mètres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes, distance portée à 20 mètres pour les produits les plus dangereux (en dehors du glyphosate aux effets cancérogènes pourtant scientifiquement établis), mais qui ne représentent que 0,3% des substances utilisées.
Les choix du gouvernement sont particulièrement scandaleux et ne répondent pas aux enjeux en matière de santé publique et à l’inquiétude des riverains de zones d’épandage. « Les distances soi-disant de sécurité retenues sont inconséquentes, réagit François Veillerette, le directeur de Générations futures, l’association qui avait saisi le Conseil d’Etat pour contester le précédent arrêté régissant l’usage des pesticides. Dix mètres ou rien, cela s’avère identique. Il y a là un mépris flagrant des familles exposées et qui ne peuvent se protéger des dangers des pesticides. »
Pour toutes ces raisons, EELV continuera à soutenir les maires prenant des arrêtés interdisant l’utilisation de pesticides à proximité des maisons d’habitation et les associations environnementales qui se porteront devant le Conseil d’État pour l’annulation de l’arrêté.