Mercredi 16 mars, François de Rugy est intervenu à l’Assemblée nationale lors du débat sur le Conseil européen au nom des députés écologistes. Il a ainsi demandé des mesures sur la politique nucléaire en France et en Europe.
Réaffirmant préalablement que leurs « pensées sont d’abord et avant tout des pensées de recueillement et de compassion pour le peuple japonais qui traverse de l’aveu unanime la pire des tragédies depuis les bombes atomiques de Nagasaki et Hiroshima », François de Rugy a tenu à rappeler que « depuis toujours, et c’est la spécificité du nucléaire par rapport à toute activité industrielle, les êtres humains ne peuvent pas maîtriser l’évolution de réacteurs nucléaires qui ne sont plus sous contrôle ».
Le député écologiste de Loire-Atlantique a ensuite défini deux priorités : « la première est d’exprimer [leur] solidarité avec les Japonais », la « deuxième, ici en France et plus généralement en Europe, c’est la sécurité . Cette préoccupation, cette peur, est d’autant plus légitime que la France est , avec 59 réacteurs, davantage nucléarisé que le Japon ».
Alors que « le rapport de l’Autorité de Sûreté Nucléaire de 2009 pointait des dysfonctionnements dans 34 réacteurs français, dont plusieurs sur les circuits de refroidissement, c’est-à-dire exactement par là où est arrivée la tragédie japonaise », François de Rugy a tenu à dénoncer « les propos de certains responsables de l’UMP, insupportables face aux légitimes inquiétudes des Français ».
Quand « il y a encore quelques semaines, d’aucuns auraient traité avec mépris les écologistes évoquant la sortie du nucléaire, les traitant d’irresponsables », François de Rugy s’est interrogé « où est l’esprit de responsabilité aujourd’hui ».
Afin de répondre à toute ces interrogations, les députés écologistes « [souhaitent] des décisions claires et franches », assurant que « la meilleure garantie pour la sécurité, qui est la priorité des priorités, est la transparence et les expertises contradictoires ». François de Rugy demande « que l’Assemblée décide sans tarder la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’état des centrales nucléaires françaises » ainsi que « l’Union européenne se saisisse de cette terrible question en décrétant un moratoire immédiat sur toute construction en cours ou programmée de centrales nucléaires en Europe ».
> le site de François de Rugy