La Commission européenne a présenté ce vendredi 22 février ses prévisions économiques. Sans surprise, celles-ci sont notamment négatives pour la France. La Commission a toutefois annoncé ne pas engager pour l’heure de procédure de sanction à son encontre. Deux semaines plus tôt à Strasbourg, le Conseil européen se soldait par un compromis honteux sur une baisse, pour la première fois de l’histoire de l’Union, du budget communautaire.
Croissance nulle, moyens d’agir en baisse : décidément, la voie de l’austérité empruntée par les dirigeants de l’Union européenne, en majorité conservateurs, mène l’Europe dans le mur.
Pour Europe Ecologie Les Verts, la réduction permanente des moyens de l’action publique, toujours plus poussée et plus aveugle, est totalement contraire avec les choix rendus nécessaires par l’approfondissement de la crise. L’enjeu n’est pas de conjoncture, il est structurel : sans revenir sur la nécessité d’une gestion plus efficace de la dépense publique, l’Europe doit investir dans le financement de la transition énergétique et écologique de son modèle productif, seule ambition réaliste si l’on veut créer demain des emplois durables en préservant et restaurant la qualité de vie des européens.
Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole
Une réflexion au sujet de “Croissance nulle, réduction du budget communautaire : l’austérité n’est décidément pas la bonne voie”
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Si les positions des Verts sont louables, elles arrivent trop tard. Enjeu structurel ? Oui, encore faut-il en avoir les moyens. Désolé, nous ne les avons plus. C’est dans les années 1970, lors du premier choc pétrolier, de l’accélération de la désertification rurale, de la montée des lobbys agroalimentaires et le renforcement des grandes puissances, non pas politiques, mais pétrolières qu’un consensus aurait du se dégager. Les verts étant à l’époque marginaux, mais extrémistes, n’ayant aucune idée des enjeux économiques en place, passaient pour de gentils « illuminés ». L’Europe ! Quelle Europe ? Celle des députés touchant des milliers d’euro par mois mais incapables de résoudre une crise, qui d’ailleurs n’en est pas une, mais surtout un changement de société aux forceps, en clair la fin de notre civilisation occidentale où les repères disparaissent, tant sur notre alimentation, notre culture que notre patrimoine terrien. Bruxelles me fait penser à la SDN (Société des Nations) d’avant 1939 : menaçante mais ne mettant jamais en place de réelles sanctions capables d’influer sur un ou des pays.
Réduction des moyens ? Mais l’Europe vit à crédit comme la plupart de ces états-membres. Où trouver aujourd’hui les finances nécessaires à un démarrage d’activités favorisant la transition énergétique alors que dans le même temps Bruxelles annonce qu’elle donne son feu vert pour les farines animales pour la pisciculture,induisant une fois de plus le soupçon du consommateur. Attention, nous sommes sur une pente fatale conduisant au « Green Soylent or Red Soylent ».
Les solutions existent; elle seront dures à mettre en place, nous en « baverons » car la croissance, même à travers la mise en place de transitions énergétiques ou d’un nouveau respect envers la nature de la part du citoyen « lambda » (rythme des saisons, approvisionnement locaux au maximum, arrêt du nucléaire) nécessitera plus de travail pour être compétitif, même sur ce créneau.