22 ans après le génocide des Tutsis au Rwanda, 21 ans après celui de Srebrenica, un massacre est en cours à Alep, un possible génocide se prépare. Cette horreur, prévisible depuis l’offensive, il y a près d’un mois, des forces du régime de Bachar el-Assad, soutenues par l’aviation russe, constitue une tache indélébile pour la communauté internationale, qui assiste passivement aux tueries de civils, bombardements d’hôpitaux et autres crimes de guerre.
Après avoir reçu à Paris le maire d’Alep-Est, Brita Hagi Hasan, les écologistes Cécile Duflot et Jacques Boutault, accompagnés d’autres députés français, avaient décidé de le raccompagner à la frontière syrienne pour alerter sur le sort d’Alep et réclamer un corridor humanitaire temporaire qui permette aux civils de fuir la ville et les exactions.
Mais si tous les moyens nécessaires à une intervention humanitaire étaient prêts à être déployés, les autorités russes ont refusé de suspendre, même temporairement, les bombardements, empêchant le déclenchement de l’opération.
La France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les États-Unis et les autres puissances militaires doivent envisager une intervention d’interposition afin de sécuriser elles-mêmes ce corridor de 4 kilomètres pendant 24 heures.
Il en va de la vie de dizaines de milliers de civils. La communauté internationale ne peut rester passive plus longtemps devant ce crime contre l’humanité annoncé.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux
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ÀParis, les écologistes appellent à rejoindre le rassemblement à 12h ce mardi 13 décembre place Beauvau.