Mercredi 9 décembre à 15h, Laurent Fabius a présenté un nouveau projet d’accord à un peu plus de 48 heures de la clôture de la COP21.
Le texte est moins long (un peu plus de 20 pages) . Mais les principaux points épineux ne sont pas réglés. Que ce soit sur le sujet des financements où trois options restent ouvertes (origine des fonds, montant, contributeurs..), sur la prise en compte des catastrophes climatiques (pertes et dommages), sur le mécanisme de révision, les blocages persistent. Le fossé demeure entre pays du Nord et du Sud, l’Europe déçoit jusqu’à présent. Le recours aux contributions nationales qui avait permis en amont de la Cop21 d’impliquer un maximum de pays dans la perspective de conclure un accord aussi universel que possible ne peut créer en soi de dynamique si les égoïsmes nationaux et le court terme l’emportent sur la capacité à voir plus loin et à donner un contenu concret à la solidarité.
Espérons que l’inquiétude forte exprimée par les ONG aujourd’hui donnera aux négociateurs l’impulsion nécessaire. Une remontée au niveau des chefs d’Etat et un traitement politique s’avère de plus en plus nécessaire alors que la méthode et la forme ont déjà été adaptées pour faciliter l’identification des points en suspens et donner de la transparence aux débats.
Lucile Schmid