| Revue de presse

Coopération : Canfin marque la rupture

[Libération] Le nouveau ministère du Développement veut faire oublier la Françafrique.

Par THOMAS HOFNUNG

C’est l’une des surprises du premier gouvernement du quinquennat de François Hollande : exit le ministère de la Coopération, place au ministère du Développement ! Un glissement sémantique qui n’est pas anodin. «Le terme de coopération était trop marqué Françafrique»,concède un haut fonctionnaire. «Il y avait une notion un peu condescendante dans ce vocable, ajoute un diplomate. Le développement, c’est l’idée d’un partenariat mutuellement profitable.»On est très loin des propos tenus, en juin 2008, par un ancien titulaire de la Coopération, le sarkozyste Alain Joyandet. Ce dernier déclarait àLibération : «On veut aider les Africains, mais on veut que cela nous rapporte.» Durant la campagne, les observateurs avaient noté dans l’entourage du candidat Hollande la présence de William Bourdon, l’avocat et fondateur de l’association Sherpa, à l’origine de l’enquête sur les biens mal acquis.

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3 réflexions au sujet de “Coopération : Canfin marque la rupture

  1. Désolé mais « Coopération » est mieux que « Développement » !
    Pour mémoire ce terme a été « inventé  » par Truman en 49 qui a partagé le monde en 2: le développé et le sous développé !
    Sachant qu’il est impossible que le 2e atteigne le niveau du 1er (une seule planète) et que l’idée que notre mode de vie occidental puisse être un modèle est tout sauf écologiste.
    Pascal, change le nom de ton ministère car effectivement « ce glissement sémantique n’est pas anodin »…

  2. Excellent et encourageant. Les résistances seront fortes côté français comme côté africains. Il va falloir tenir fort !

    SVP pensez à des approches européennes de mutualisation dans les domaines de culture (CCF), de l’éducation (école française) et bien évidement dans la coopération technique. Il faut faire accepter que dans le domaine du développement les compétences européennes sont là ! et arrêtons de « vendre » un savoir faire « à la française ». La « coopération française » reste trop souvent caricaturale quelque peu « has been ». Vivement une coopération technique à l’allemande ou à la néerlandaise…
    Bonne chance.

    bien cordialement,
    Un français de l’étranger.

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