José Bové, vice-président de la commission Agriculture et développement rural et membre de la commission Commerce international explique :
« La question du brevet sur le vivant empoisonne l’ensemble de la planète depuis trente ans. C’est en 1986 que l’introduction des brevets sur le vivant a été faite dans les négociations du GATT puis celles de l’OMC. C’est à partir de ce moment là que l’Union européenne a essayé d’imposer les brevets sur le vivant. Nous sommes résolument opposés à ces brevets, que se soit sur les plantes, les animaux ou les cellules humaines, et c’est l’objet de notre résolution actuelle. »
« Par son vote, le Parlement européen adresse un message déterminant à la Commission européenne et à l’Office Européen des Brevets (OEB), faisant écho aux revendications citoyennes : « nous voulons mettre un terme à l’appropriation du vivant ! ».
La menace de concentration des ressources agro-génétiques mondiales dans les mains de quelques firmes semencières et agrochimiques entraine des conséquences dramatiques pour nos agriculteurs mais aussi, au delà de l’Europe, pour ceux des pays en développement. Alors que 90% du patrimoine biologique mondial est détenu par les pays en développement, 97% des brevets sont détenus par les pays industrialisés. Les peuples autochtones et les plus démunis sont aussi les victimes oubliées des multinationales.
Le Groupe des Verts au PE restera extrêmement vigilant quant aux futures modifications du système des brevets, totalement inadapté, qu’il est indispensable de réformer. »