Samedi 16 février seront annoncées les grandes orientations en faveur de l’accueil de la petite enfance et du soutien à la parentalité présentées par la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti.
Les grands objectifs de la consultation:
EELV est en accord avec le principe d’une meilleure gouvernance grâce à une redéfinition des modalités de coordination entre les différents acteurs (Caf, départements, communes,…). Nous approuvons par ailleurs le volontarisme affirmé pour une plus grande égalité territoriale en matière d’accueil de la Petite Enfance.
Scolarisation des moins de 3 ans:
Si la scolarisation avant 3 ans est une opportunité pour des enfants qui n’ont pas connu de cadre collectif -notamment issus de milieux ou de zones défavorisés-, elle doit cependant se faire selon des conditions adaptées pour permettre un accueil de qualité. En particulier, les personnels doivent être formés à l’accueil des tout-petits et le taux d’encadrement doit être supérieur à ceux de l’école maternelle.
Conditions d’attribution:
Nous soutenons la mise en place d’une réglementation nationale sur le fonctionnement des commissions d’attribution afin d’harmoniser leur fonctionnement. Chaque commune doit mettre en place des mécanismes assurant la transparence et l’équité en matière d’attribution de places en crèche.
Accueil collectif:
« Il faut s’attaquer frontalement à la pénurie de places d’accueil collectif, principal moyen de réduire les iniquités dans l’attribution, déclare Christophe Najdovski, maire-adjoint de Paris chargé de la Petite Enfance et Référent Petite Enfance au sein de la Commission Education-Enfance d’EELV. Professionnel-les de la petite enfance, scientifiques, associatifs reconnaissent à l’unisson l’importance de la socialisation précoce et de l’accueil collectif dans le développement de l’enfant, en particulier fragile socialement. »
L’annonce par le Premier Ministre de la mise en place d’un quota de 10% d’enfants défavorisés dans les crèches va dans le bon sens. Mais, pour être efficace, elle doit s’accompagner d’une augmentation significative du nombre de places d’accueil collectif, qui ne concerne aujourd’hui que 15 % des enfants de 0 à 3 ans, et d’un développement de l’offre de formation aux métiers de la petite enfance.
Pour un droit à l’éveil:
Cette mobilisation nationale pour la petite enfance pourrait enfin être l’occasion de proposer un « Droit à l’éveil » pour chaque enfant. En d’autres termes, que l’éveil des tout-petits et l’accès à la crèche soient enfin reconnus comme un droit fondamental au niveau national, au même titre que l’éducation et l’école maternelle.
Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole