Les signataires de cette motion considèrent que l’espace ouvert par la création d’EELV ne pourra se concrétiser qu’à travers la construction d’une Coopérative écologiste, distincte formellement et juridiquement du parti, dotée de moyens propres, agissant en liaison avec EELV mais de manière autonome dans la société.
SI les membres individuels de la coopérative écologiste ont la capacité de participer aux primaires d’EELV, et à l’élaboration et aux choix d’EELV concernant le projet et le programme, la tâche principale de la coopérative écologiste n’est pas de se transformer en contre-parti, mais réside dans la mutualisation des pratiques sociétales à caractère écologiste, sociale et culturel, l’enracinement des idées écologistes sur le terrain , la conquête d’une majorité culturelle, la construction de passerelles avec le mouvement social et la société civile sous toutes ses formes.
Les trois principaux objectifs de la Coopérative écologiste sont :
– Développer la sensibilisation à la transition écologique notamment face aux chocs énergétiques, pétrolier et nucléaire, au dérèglement climatique et démontrer la validité pratique des solutions alternatives proposées par l’écologie politique aux différents échelons ;
– Animer la mobilisation citoyenne et tisser un réseau de partenariats multiples avec les groupes, collectifs, mouvements, associations… qui constituent le peuple écologiste. Ces liens passent à la fois par le dialogue, l’initiative commune mais aussi par des formes structurelles (Convention de partenariat, Constitutions de Maisons de l’écologie, parlements territoriaux, États généraux de l’Emploi) ;
– Intervenir dans des secteurs de la société où la présence et les idées de l’écologie politique sont encore les plus faibles et les plus minoritaires (quartiers populaires, zones périurbaines désindustrialisées, monde rural en voie de désertifications) et dans des couches sociales (seniors, jeunes, PME, syndicalistes …)
Le Congrès de EELV des 4 et 5 Juin 2011
Considérant :
– Que la finalité première du réseau coopératif est de rassembler et de fédérer les citoyen-nes qui refusent de s’engager dans les partis politiques et autres structures partisanes alors même qu’ils veulent participer aux débats publics ;
– Que cette double exigence impose le respect de l’autonomie, d’une grande souplesse et d’une ouverture dans le fonctionnement de la Coopérative écologiste ;
– Que cette coopérative doit favoriser l’émergence de paroles, de propositions dans un cadre libre et collectif, développer une culture du projet et permettre de dépasser le cadre étanche de la séparation traditionnelle entre partis/ ONG/ associations/ syndicats ;
– Que la coopérative, organisée sous forme de réseau, doit assumer des tâches d’un mouvement hors du cadre électoral : éducation populaire à l’écologie, sensibilisation, formes nouvelles d’interventions politiques et sociales, formation, coproduction programmatique… ;
– Que le réseau doit être le lieu central de structuration du « peuple de l’écologie » ;
– Que le réseau, lieu de la transversalité de l’écologie politique, anime des espaces démocratiques, créatifs et ouverts, sous les formes qui lui apparaîtront les plus appropriées : agoras, états généraux, maisons de l’écologie, commissions thématiques ;
– Que l’application des statuts enjoint à EELV de créer les fondements d’un réseau coopératif autonome de la structure politique ;
Décide que les instances d’EELV mettront tout en œuvre pour :
1) Définir la feuille de route de constitution du Réseau Coopératif autour des points suivants : définition du principe de l’autonomie du réseau, des rôles du coopérateur-ice (droits et devoirs), des mouvements associés, des tâches du réseau, du rôle de l’Agora, notamment dans le cadre des Journées d’été d’EELV ;
2) Permettre au réseau de s’organiser en conciliant le double impératif du respect du principe d’autonomie et celui de la communauté d’objectifs avec EELV ;
Le rôle des délégués nationaux, et régionaux représentés aux BE, CF, CPR, consiste ainsi à :
– faire remonter et mutualiser les expériences de bases sur l’expérimentation des nouvelles formes de pratiques (parlements territoriaux de l’écologie, réseau des écosyndicalistes, Maisons de l’écologie) ou d’organisation (tirage au sort, conférences de consensus, conseil des sages…) ;
– produire un modèle de conventions d’objectifs et de partenariat avec les associations , les mouvements ;
– organiser la communication autour de la Coopérative écologiste : documents interne au réseau social, moyens internet (Webradio et télé, Facebook…), boutique du réseau ;
3) Soutenir les initiatives nationales que la Coopérative Ecologiste mettra en œuvre, telles que :
– Mise en place d’une Université populaire de l’écologie, en lien avec la Fondation ;
– Organiser des conventions thématiques de co-élaboration et de validation du projet dans chacun des domaines du programme de transition écologiste en liaison avec le Groupe Projet tels que les Jeudis de l’écologie et les États généraux de l’Emploi ;
– Préparer un Forum avec les ONG sur le rapport politique / associations ;
– Organiser les rencontres annuelles de la Coopérative Ecologiste et ce dès les Journées d’Eté 2011 ;
– Organiser en 2012 une Fête de l’Écologie dans le cadre d’une Semaine d’action pour la transformation écologiste de la société.
Une réflexion au sujet de “Construire la coopérative écologiste”
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour publier un commentaire.
N’est-il pas temps de s’y mettre ?
Ouh Ouh !
Eh Oh !
Y a quelqu’un-e ?