La première réunion du Conseil de défense écologique, dont la création avait été annoncée par le président de la République le 25 avril dernier, s’est tenue ce matin, à seulement trois jours de l’élection européenne. Manifestement, Emmanuel Macron souhaite faire illusion sur les questions écologiques le temps du scrutin.
Le président a déclaré vouloir prendre des « décisions très concrètes », estimant que « le temps n’était plus à la parole ». Et pourtant, il n’a annoncé que des mesures très vagues. Ainsi, le ministre de l’Écologie n’a fait que rappeler des mesures déjà existantes.
Le Premier ministre et le ministre de l’Écologie ont néanmoins reconnu que « le projet actuel Montagne d’Or [était] en l’état actuel du projet incompatible avec les exigences de protection de l’environnement ». Cette évolution est une victoire pour les écologistes, mais il ne s’agit que d’un premier pas vers la fin définitive de ce projet. Comme Yannick Jadot l’a fait hier soir, nous demandons au gouvernement de renoncer définitivement à ce projet, et non de demander des aménagements, et plus globalement de tourner le dos à tous les projets écocides partout sur le territoire. Pour changer de paradigme à l’échelle européenne, le écologistes ont un plan et proposent un Traité environnemental pour faire passer la protection de l’environnement avant les intérêts financiers et qu’il n’y ait plus un seul projet, plus une seule loi contre la planète.
Cette apparente et soudaine conversion du gouvernement à l’écologie, à l’instar de nombreux autres politiques, est le signe que voter EELV, c’est voter deux fois : une fois pour mettre des écologistes en responsabilité, et une fois pour contraindre les autres dirigeant·e·s à faire de l’écologie.
Alors qu’il ne nous reste que peu de temps pour relever le défi climatique et enrayer l’effondrement de la biodiversité, nous ne pouvons pas nous satisfaire de déclarations d’intention et d’actes sans cesse repoussés.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux