| Doha | Newsletter | Parlement européen

Climat : Un 18ème Sommet pour rien ou presque

La 18ème Conférence sur le changement climatique s’est achevée ce samedi 12 décembre 2012 à Doha au Qatar. Son résultat est décevant : qualifiée d’étape de « consolidation » par les principaux négociateurs, elle est « l’un des plus mauvais sommet de l’histoire de la diplomatie climatique », selon l’eurodéputée EELV Sandrine Bélier présente sur place. Communiqué de presse.

> Communiqué à retrouver sur le site de Sandrine Bélier

Sandrine Bélier, Euro-députée EELV, membre de la délégation du Parlement Européen, réagit aux résultats de ce sommet : « Le Sommet de Doha est la démonstration d’une rencontre internationale dont on sort avec le sentiment d’un rendez-vous manqué, d’un sommet pour rien ou presque en attendant 2015*. Un Sommet climatique de plus, qui renforce le fossé entre les décisions prises et celles qui sont nécessaires pour limiter le réchauffement climatique global de la planète en dessous de 2°c.

On attendait peu de choses de ce sommet au Qatar, mais on espérait être surpris. Malheureusement, il n’y a pas eu de surprise. Qualifiée d’étape de « consolidation » par les principaux négociateurs, Doha est l’une des plus mauvaises COP de l’histoire de la diplomatie climatique. C’est le strict minimum qui a été acté. Le document final du Sommet invite les parties à revoir leurs engagements en 2014. L’Union Européenne a échoué à construire de nouvelles alliances avec les pays les plus pauvres et vulnérables au dérèglement climatique en refusant presque toutes les demandes faîtes par ces pays. Et bien que l’architecture pour la période d’un deuxième engagement du Protocole de Kyoto ait été maintenu, l’efficacité de celui-ci est considérablement sapée par le maintien du surplus des crédits carbone dits « air chaud ». Concernant les financements, alors que certains pays de l’Union Européenne ont pris des engagements individuels, elle n’a, elle, dans son ensemble, pris aucun engagement de trajectoires, de mobilisation des financements ni d’objectifs spécifiques pour 2015.

Sandrine Bélier ajoute: « Il est impossible de se faire à la triste idée de ce que présage cette 18ème COP : qu’il faudra attendre 2015 pour franchir une nouvelle étape et que les Conférences pour le Climat n’auront que pour objet de mettre en lumière les divergences. Les pays développés et émergents ne peuvent pas continuer à détourner le regard et feindre de ne pas voir l’urgence d’agir et les réalités prégnantes du dérèglement climatique pour les pays en voie de développement et les pays insulaires. J’espère que la France en déposant sa candidature pour le Sommet de 2015 a bien mesuré l’ampleur de la responsabilité qui devient aujourd’hui la sienne. Celle de participer à relever le niveau des ambitions de toute l’Union Européenne notamment dans le cadre de la renégociation du paquet climat-énergie de l’Union Européenne. Et celle d’assurer, d’ici 2015, un rôle moteur et exemplaire en son sein et celui de la Communauté internationale. Paris, l’Union Européenne et la Communauté internationale ne se remettront pas d’un Copenhague bis. »

Et L’euro-députée de conclure : « Dès demain avec les Ecologistes européens, de retour au Parlement Européen, nous nous inscrirons dans la préparation du prochain Sommet pour le Climat qui aura lieu en Pologne, nous poursuivrons notre travail pour une Europe qui s’engage à réduire ses émissions de CO2 au-delà de 30%, à prendre la voie d’une politique européenne de transition industrielle et économique faible en carbone, la voie de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables pour encourager par l’exemple gagnant le reste de la Communauté internationale ».

*date butoire pour l’adoption d’un nouvel accord cadre global pour la lutte contre le dérèglement climatique

 

Une réflexion au sujet de “Climat : Un 18ème Sommet pour rien ou presque

  1. J’avais eu l’occasion de rencontrer Mme S. BELIER à BOURGOIN JALLIEU l’année dernière et lui avait parlé de notre problème de pollution atmosphérique du nord Isère, dû au co -incinérateur autorisé depuis 2006 à brûler 240 000 tonnes/an de déchets industriels dangereux appelés pudiquement combustibles secondaires…
    on a moins peur, mais cela ne change rien aux rejets cancérigènes que nous respirons tous !En 2009,notre région était déjà classée 3è production de CO2 en RHONE ALPES, derrière total FEYZIN en n’incinérant que 40 000 tonnes. Quand est il maintenant ? La dernière réunion VICAT nous apprend que les normes, respectées, datent de 2002 ! nous sommes tout de même en 2013 !
    Nous avons appris également que les filtres en sortie de cheminée n’étaient changés que tout les 4/5 ans …Ce qui explique semble t’il l’augmentation de lymphomes, myélomes, leucémies dans notre secteur !

    Quand serait il également lorsque CHIMIREC, tri,transit, stockage et pré-traitement de 30 000 tonnes/an de D.I.D pour commencer, doublement dans 5 ans, installation classée sera construite à 220m des premières habitations du village ! les collectivités locales et nos élus plaident l’innocuité, pas nous !
    Quand sera t’il des émissions de CO2 ? et de la pollution atmosphérique industrielle ?
    Des engagements concrets devraient être exigés des industriels( VICAT ) autant sur les émissions de gaz que sur les modes de transports .

    Quand à CHIMIREC, nous attendons le procès qui se tiendra en octobre 2013 à PARIS où le directeur président de l’entreprise et 6 cadres doivent être jugés pour avoir éliminé après les avoir dilués des huiles contenant du P.C.B issues des usines de DOMJEVIN, DUGNY, GREZ EN BOUERE.
    France Nature Environnement estime pour sa part que  » la défaillance du procédé de décontamination a conduit le groupe à recourir à des pratiques frauduleuses ( permettant ) à la société de faire des gains sur le coût du traitement non réalisé mais facturé à ses clients et sur les subventions versées par l’ADEME en fonction des volumes d’huiles collectées ».
    L’ ONG qui s’est constituée partie civile, considère que  » ce procès sera l’occasion de moraliser la filière de traitement de déchets ».( ACTU-ENVIRONNEMENT , article publié le 15 mai 2012.)
    Justement, à BOUVESSE QUIRIEU, serons réceptionnées des tonnes d’ huiles noires, ensuite incinérées par la cimenterie !!!
    Suivant l’autorisation préfectorale, nous aurons à subir une  » concentration de matière cancérigènes inférieures aux valeurs limites « .
    Nos enfants peuvent déjà nous accuser !

Laisser un commentaire

Je veux
être tenu-e informé-e