Le changement, c’était le slogan de campagne de François Hollande. C’est exactement ce que réclament sans-papiers, les associations de défense des droits humains et leurs soutiens afin de sortir de la logique politique répressive à l’œuvre depuis plus de dix ans. Logique médiatique et opportuniste qui feignait de ne pas tenir compte des apports multiples dus à l’immigration.
Dans cette nouvelle circulaire sur la politique d’immigration, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, s’est attaché à réduire le pouvoir discrétionnaire des préfectures et à permettre la régularisation pour un petit nombre d’étrangers dont les situations posaient problèmes aux préfectures. C’est le cas notamment des travailleurs sans-papiers grévistes du mouvement social de 2009 dont la situation n’avait pas pu être régularisée.
Néanmoins, les conditions requises de présence sur le territoire et de temps de travail cumulé limitent de fait considérablement les possibilités de régularisation des personnes sans papiers. Des centaines de milliers d’hommes, de femmes et leurs enfants ne correspondant pas aux critères exigés, vont être maintenus dans la précarité et la clandestinité.
Pour Europe Ecologie – Les Verts, cette politique d’immigration telle que dessinée dans la circulaire du ministre de l’Intérieur reste dans la lignée du quinquennat de Nicolas Sarkozy. L’immigration y est encore présentée comme un problème alors qu’elle est une chance pour notre société : indispensable à notre économie, porteuse de richesses et de tolérance.
Ci-dessous, trois petits films d’animation d’Hélène Flautre contre les idées reçues sur l’immigration :