Europe Écologie Les Verts dénonce l’acharnement policier contre les militantes et militants qui s’opposent, de façon pacifique, au projet de poubelle radioactive à Bure.
Ce mercredi matin, plus de cent cinquante gendarmes ont été mobilisés pour mener des perquisitions à la « Maison de la résistance », à l’ancienne gare de Luméville, ainsi que dans des domiciles alentours. Il semblerait que l’État ait trouvé un prétexte légal pour procéder à des fouilles exhaustives des affaires personnelles et du matériel militant de celles et ceux qui quotidiennement s’opposent au projet Cigéo.
Cela témoigne de la criminalisation des écologistes à l’œuvre depuis plusieurs années, et qui s’est était accentuée lors de la COP 21 à Paris en 2015.
Alors que la mobilisation contre Cigéo s’amplifie, les pouvoirs publics sortent du cadre du débat démocratique pour faire taire l’opposition au projet. Sur place, le harcèlement des forces a pour conséquence de tendre considérablement les relations entre gendarmes et population, comme si l’État souhaitait des débordements. Déjà, lors d’une manifestation le 15 août, la répression violente et injustifiée avait coûté le pied à un jeune militant non-violent.
Europe Écologie Les Verts témoigne tout son soutien aux opposant-e-s à Cigéo et demande à l’État de cesser cette répression inutile et disproportionnée. Alors que notre pays est sous tension, l’état d’urgence ne saurait pas être détourné pour baillonner l’opposition à des projets inutiles et imposés, dont Cigéo est un des pires exemples. EELV appelle à soutenir le combat pacifique contre Cigéo et à participer aux manifestations de soutiens aux opposant-e-s au projet qui se tiendront partout en France.
Europe Écologie Les Verts réitère son opposition à Cigéo et demande son abandon.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux
Cigéo :
Le projet Cigéo, pour Centre industriel d’enfouissement géologique, c’est l’enfouissement à plus de 500 mètres sous terre de déchets radioactifs à vie longue, c’est à dire qu’ils resteront radioactifs pendant plus de 100 000 ans, et certains pendant 1 million d’années !
Ce projet qui se ferait entre Bure et Mandres-en-Barrois, expose à de graves pollutions les nappes phréatiques, et bien sûr les terres agricoles de Champagne et de Lorraine.