Le groupe Pierre & Vacances Center Parcs envisage d’implanter sur la commune de Roybon en Isère un complexe aquatique qui fait l’objet d’une contestation vive de la part de plusieurs associations de défense de la biodiversité et de collectifs de citoyens. Cette opposition au projet a d’ailleurs été confortée par un avis défavorable unanime des trois commissaires enquêteurs publics missionnés par le tribunal administratif.
Ce projet, s’il était mis en œuvre, détruirait plusieurs hectares de forêt et de zones humides qui alimentent la nappe phréatique nécessaire à l’accès à l’eau de centaines de milliers de citoyens drômois et isérois.
Comme hier à Sivens, à Roybon (Isère), les bulldozers s’activent. Les travaux ont commencé, suivant la politique du fait accompli, pour raser 200 hectares de forêt classée en zone Natura 2000.
Comme à Sivens, le passage en force et la politique du fait accompli remplacent et fracturent le dialogue et alimentent toutes les tensions.
Le groupe EELV au conseil régional de Rhône Alpes s’oppose à la subvention publique de 7 millions d’euros envisagée pour soutenir le projet. Comme à Sivens, cet argent public pourrait aller à bien plus utile que ce énième projet inutile et destructeur de l’environnement, éloigné de l’intérêt général.
Le projet Center Parcs risque de mettre en péril une faune et une flore qu’il est nécessaire de protéger. En dépit des conclusions des enquêteurs qui mettent en exergue diverses irrégularités au regard de la loi sur l’eau de 2006, les arrêtés préfectoraux ont été adoptés par le préfet de l’Isère, avec la pleine approbation de l’ancien président du conseil général de l’Isère, actuel secrétaire d’État, André Vallini.
EELV appelle aujourd’hui à une mobilisation renforcée aux côtés des associations dans les Chambaran.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux