Les députés écologistes se sont massivement abstenus sur la partie recettes du vote du budget 2015, finalement voté à une courte majorité.
Ce volet recette aurait en effet mérité de s’appuyer notamment sur une véritable fiscalite verte qui permette de rattraper notre retard en la matière (la France est avant-dernière d’Europe) et qui permette de soutenir un processus de transition. De même la disproportion entre les mesures à destination des entreprises et celles destinées aux ménages les plus faibles étaient inacceptables pour les Ecologistes.
Pour EELV, le gouvernement doit entendre le message de cette courte majorité : il ne peut maintenir ce cap qui a fait la preuve de son échec en matière d’emplois et qui est massivement rejeté par les français.
Le débat budgétaire devrait être l’occasion de répondre aux attentes de plus de justice sociale, de fiscalité écologique et d’investissements d’avenir.
S’agissant du volet dépenses, EELV insistera en particulier sur la conditionnalité des aides : il est inconcevable de soutenir de la même manière la grande entreprise transnationale et la PME, de « récompenser » l’entreprise qui licencie ou mutiplie les dividendes comme celle qui embauche ou innove et investit dans la transition écologique.
En l’état, le Crédit Impôt Compétitivité Emploi et les 41 milliards d’euros du pacte de responsabilité cumulent erreur et inefficacité économiques.
Il est possible, nécessaire et urgent de changer de cap pour dégager de nouvelles marges pour investir dans les filières d’avenir et développer les services publics garants de l’égalité des territoires.
Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux