Alors que le Haut Conseil pour le climat a dans son premier avis pointé l’écart entre les politiques publiques du gouvernement et la nécessité de mettre le climat « au cœur de l’action publique », les écologistes réaffirment leur opposition au projet de 16 réserves de substitution agricole (dites « bassines ») en Deux-Sèvres et apportent leur soutien à la mobilisation des 29 et 30 juin à Mauzé-sur-le-Mignon (79).
Ces réserves d’eau géantes, de 10 hectares en moyenne, remplies en hiver en pompant principalement dans les nappes souterraines, pour irriguer en été des cultures intensives (en particulier maïs) et financées sur fonds publics, sont un non-sens écologique à l’heure où le partage de l’eau se fait toujours plus sensible. Ces projets menacent l’accès à l’eau potable et augurent d’un gaspillage dramatique de ressources et de terres pour favoriser les bénéfices de quelques uns.
Lors de l’enquête publique de mars 2017, plus de 70 % des dépositions étaient opposées au projet. Malgré la mobilisation citoyenne, l’opposition de nombreux-ses élu-es en particulier écologistes ainsi que différents recours engagés contre le projet, la préfète Isabelle David a considéré que l’adhésion était suffisante pour poursuivre le projet, moyennant quelques aménagements rigoureusement insuffisants.
Pour les écologistes, à rebours d’une agriculture qui se fait contre la nature et participe au dérèglement climatique, il faut impérativement changer de modèle. Chaque euro d’argent public doit aller vers une agriculture qui protège l’environnement.
Les écologistes continueront de se mobiliser sur le terrain comme dans les tribunaux contre ce projet et pour une priorité absolue à l’eau potable.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux