EELV se joint au concert international des félicitations adressées à Barack Obama pour sa réélection.
Ce résultat est un symbole fort. Il montre que la politique progressiste menée depuis 4 ans a commencé à convaincre et qu’elle est désormais reconnue et de plus en plus acceptée dans le pays : réformes sociales ambitieuses comme le Medicare, politique internationale mesurée qui s’éloigne de la vision républicaine du « choc des civilisations ».
Malgré la crise, malgré la hausse du chômage, les Américains ont dit non à un programme conservateur et à un candidat républicain climato-septique soutenu par une droite dont le Tea Party est le fer de lance.
Néanmoins, si l’on souligne l’ouverture sociale et sociétale de la politique de Barack Obama, il ne faut pas occulter que sur les questions environnementales, le progrès est tout relatif. Le sujet n’a pratiquement pas été abordé lors de la campagne, la diminution des émissions de GES est loin d’être une priorité, le modèle agricole ultra productiviste basé sur une utilisation continue des pesticides n’est pas remis en question et les gaz de schistes sont brandis comme étendards de la croissance américaine niant les dégâts environnementaux pourtant catastrophiques et avérés.
Aux Etats-Unis, l’Etat fédéral a certes une étroite marge de manœuvre sur ces enjeux énergétiques et environnementaux mais il se doit néanmoins d’être beaucoup plus volontariste. Les démocrates au pouvoir, qui vont devoir composer avec une chambre des représentants conservatrice, doivent prendre la mesure de l’urgence de ces questions et en faire une priorité.
Jean-Philippe Magnen, Elise Lowy, Porte-parole