Les chiffres de l’INSEE révèlent une baisse de l’espérance de vie à la naissance, de 0,3 an pour les hommes et 0,4 ans pour les femmes.
Cette situation inédite depuis 1969 doit interpeller les responsables politiques et amener notre société à s’interroger sur les effets au long cours des poisons du quotidien que dénoncent les écologistes : la pollution de l’air, le recours aux pesticides et autres perturbateurs endocriniens. Il en va également des conditions de travail dans un contexte où les logiques néo-libérales de productivité et de compétitivité produisent l’anomie, le stress et le mal-être de l’individu.
Les simples explications conjoncturelles ne peuvent suffire, même si le nombre de morts lié aux canicules démontre s’il en était encore besoin l’importance de lutter contre le dérèglement climatique à l’échelle globale. Il est temps de reconnaître que notre mode de vie et le système économique productiviste comportent des conséquences structurelles mortifères.
Pesticides, perturbateurs endocriniens, particules fines sont des sources importantes de dégradation de notre santé : l’application systématique du principe de précaution en matière de santé environnementale doit désormais primer sur les logiques de profits.
2015 voit le nombre de décès au plus haut depuis l’après-guerre. Face à cette situation, les écologistes continueront de promouvoir un modèle de société du vivre-mieux où la fabrication du lien social, la sanctuarisation des temps de repos et de loisir, un environnement préservé seront les priorités.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux