Grâce à la ténacité des apiculteurs, l’autorisation discrète du sulfoxaflor a été portée à la connaissance du public. Le sulfoxaflor est pourtant classé parmi les néonicotinoïdes : c’est un pesticide particulièrement dangereux qui agit sur le système nerveux des insectes… et des autres espèces.
Pourquoi le gouvernement a-t-il autorisé l’utilisation de ce produit alors que la loi biodiversité d’août 2016 prévoit l’interdiction des néocotinoïdes ? Le grand écart entre les promesses du candidat Emmanuel Macron, qui s’était engagé à confirmer cette interdiction, et les décisions actuelles est lourd de conséquences.
Il y a quelques jours, une étude internationale démontrait que près de 80% des insectes avaient disparu en Europe. Les insectes, et plus particulièrement les insectes pollinisateurs, sont indispensables à l’équilibre de l’éco-système, à la reproduction des végétaux, et font partie de la chaîne alimentaire. Leur disparition complète serait une catastrophe pour la biodiversité et notre alimentation. Cette étude, en ciblant l’ensemble des insectes, démontre que ce sont les pratiques agricoles qui sont responsables de cette situation.
Alors que faut-il de plus au gouvernement pour réagir enfin et opérer une transition de pratiques agricoles nocives, tant pour les consommateurs que pour les producteurs et la biodiversité, à une agriculture durable qui ne menace pas, au mieux notre qualité de vie, et au pire, notre survie ?
Pour Europe Ecologie – Les Verts, l’autorisation du sulfoxaflor est un coup de poignard dans le dos des promesses du président et du travail de son ministre de l’Environnement. Il est plus qu’urgent que les grands discours sur l’écologie soient suivi d’actes cohérents.
Europe Écologie Les Verts demande le retrait immédiat de l’autorisation d’utilisation du sulfoxaflor.