Exposé des motifs
Considérant que le Président de la République, Emmanuel Macron, lors de sa visite en Corse n’a pas donné corps à ce qu’il avait appelé un pacte girondin pour la Corse durant sa campagne des présidentielles.
Considérant que le Président de la République a tenu des propos humiliant lors de la commémoration de l’assassinat du Préfet Erignac déclarant entre autre que « la Corse, terre de fierté et de dignité a été salie par ce crime », comme si tous les Corses devraient expier ad vitam aeternam, l’odieux meurtre d’un préfet. A t’on entendu, un jour, un responsable politique déclarer que la Cote d’Azur avait été salie par l’horrible assassinat de Yann Piat, seule Femme, Députée de la République, lâchement exécutée. Les membres du commando ayant perpétrés cet assassinat ont tous été libérés, Le tireur, Lucien Ferri, condamné à perpétuité a bénéficié d’une liberté conditionnelle au bout de 16 ans et demi de peine. Aucune commémoration officielle pour cette femme, unique Députée de la République assassinée depuis la seconde guerre mondiale. Deux poids, deux mesures.
Considérant que le Président de la République déclare qu’il n’y a pas de prisonniers politiques corses. Considérant que la France n’a toujours pas ratifié la charte européenne des langues régionales et minoritaires
Motion
- EÉLV réaffirme sa volonté d’un fédéralisme différencié, avec pour nos régions, des moyens et des compétences augmentés pour devenir comparables à ceux des pays européens Ainsi l’autonomie pleine et entière de la Corse est une alternative juste après des décennies de malentendus et de drames.
- EÉLV demande encore à la France de se mettre en conformité avec la réglementation européenne en ratifiant la charte des langues régionales et Un projet de co-officialité alternative entre la langue corse et la langue française comme celle qui existe en région bruxelloise où le français est à égalité avec le néerlandais, construit une société de tolérance et non d’exclusion. La co-officialité doit être envisagée comme un marqueur accessible à tous, qui réunit au lieu de séparer, qui accueille au lieu de rejeter. Comme un bien public et non pas comme une propriété privée.
- EÉLV rappelle sa position sur les prisons françaises, un véritable scandale dans une démocratie, ces prisons font l’objet de critiques que ce soit au niveau national ou Le rapprochement des prisonniers corses pour des conditions plus humaines fait partie de nos priorités.
La main tendue par le président Simeoni doit être saisie. EÉLV souhaite que la voie du dialogue reste ouverte.
Unanimité moins 1 contre et 2 blancs
Muzioni
– EELV torna à dichjarà a so scelta pà un federalisimu sfarinziatu, cù pà i righjoni nosci, mezi è cumpitenzi in crescita è à paru à quiddi di i paesi aurupei vicini. Or dunqua l’autunumia cumpletta di a Corsica si prisenti com’è un’alternativa ghjusta dopu à anni è anni fatti à straghji è malintesi.
– EELV dumanda un’antra volta à a Francia d’accunciassi cù i rigulamenti aurupei ratifichendu a Cartula di i lingui righjunali è minurati. Un prughjettu di cuufficialità, ponendu un’alternativa da u corsu à u francesu tal’è quali à quiddu in anda à u Quebec dundi u francesu hè à paru à l’inglesu, inghjenna una sucetà fatta à tularenza è senza sbandà à nimu. A cuufficialità bisogna ch’edda fussi pinsata da signali d’integrazioni pà tutti, chì adunisci inveci di spiccà, chì accogli inveci di mandà via. Com’è un bè cumunu è di tutti è micca pusessu da uni pochi.
– EELV voli ramintà a pusizioni soia à puntu di i prighjò francesi, un scandalu sulennu pà un paesi chì si chjama da dimucrazia, prighjò chì venini criticati à liveddu naziunali quant’è internaziunali. L’avvicinera di i prighjuneri corsi à nomu di cundizioni umani di più ferma una di i nosci impegni i più serii.
A manu tesa da u prisidenti Simeoni bisogna à strignalla. EELV voli mantena vivu u dialogu.
Revenir aux principales décisions du Conseil fédéral des 17 et 18 mars 2018