Dans la nuit du 15 au 16 janvier, la capitale du Burkina Faso a fait l’objet d’une attaque sanglante ayant fait 29 morts et environ 150 blessés de diverses nationalités. Europe Ecologie Les Verts condamne avec la plus grande vigueur cet attentat et souhaite exprimer sa profonde compassion aux familles de toutes les victimes.
L’attentat de Ouagadougou, revendiqué par Al-Mourabitoune, un groupe djihadiste lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a été perpétré dans un quartier principalement fréquenté par des Occidentaux. Les similitudes avec l’attentat de Bamako du 20 novembre dernier, revendiqué déjà par ce même groupe djihadiste, semblent indiquer qu’il relève d’une logique visant à déstabiliser la région sahélienne, notamment les pays du G5S (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Tchad) qui ont décidé de lutter ensemble contre le terrorisme. Cet attentat rappelle également que la lutte contre le terrorisme djihadiste ne peut être menée sans solidarité et coopération internationales, y compris pour empêcher la jonction entre les différents groupes terroristes.
Toutefois, la nécessaire lutte contre le terrorisme ne peut se réduire à sa dimension militaire. Pour que cette lutte soit durablement efficace, elle doit également s’attaquer aux multiples sources et aux divers ressorts de ce dernier telles les inégalités, la corruption, l’exploitation.. Il est notamment vital de soutenir le Burkina Faso dans la consolidation de sa jeune démocratie.
EELV réaffirme sa solidarité avec le peuple burkinabé et apporte son soutien à des élus qui viennent tout juste de l’être pour la première fois de manière pleinement démocratique.
EELV appelle la communauté internationale, notamment l’Union européenne et la France, à prendre et soutenir toute initiative permettant de renforcer le Burkina Faso aux niveaux politique, économique, social et environnemental et, dans le même temps, à prévenir et revenir sur tout ce qui pourrait contribuer à déstabiliser le pays et la sous-région. C’est le cas, par exemple, des inquiétants Accords de partenariat économique (APE) que veut imposer l’UE. En l’état, ils ne manqueront pas de saper encore plus les tissus économique, industriel et agricole du pays et, donc, de favoriser, entre autres, une explosion du chômage,une déstabilisation de la société, propices à une montée des trafics criminels et à l’affaiblissement de l’Etat : autant d’éléments dont se nourrit le terrorisme djihadiste.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux