Vendredi après-midi, un étudiant de 22 ans s’est immolé devant le CROUS (restaurant universitaire) situé dans le 7e arrondissement de Lyon. Il a été grièvement blessé.
Qu’est-ce qui pousse un jeune homme qui a la vie devant soi à un tel acte ? Il l’explique lui-même : la perte de sa bourse, les difficultés financières qui s’accumulent et la précarité dans laquelle il s’est retrouvé plongé.
Les étudiant·es dénoncent depuis des années leur paupérisation et la façon dont le gouvernement l’accélère, à commencer par la baisse de 5€ des APL. Elle peut apparaître anecdotique, pourtant lorsque vous percevez moins que les minimas sociaux pour vous loger, vous nourrir et poursuivre vos études, cette somme représente beaucoup. Selon l’enquête annuelle de l’Unef, un étudiant·e sur deux est salarié·e en parallèle de ses études, une sur-activité qui pénalise directement leurs résultats, et le coût de la vie pour les étudiant·es a encore augmenté de 2,83% par rapport à l’an passé.
La jeunesse est notre avenir, la précariser, c’est précariser tout un pan de la société. Il est du devoir du gouvernement d’assurer un avenir à nos étudiants, de tout mettre en oeuvre pour leur garantir de bonnes conditions d’études, un revenu minimum, des logements décents, et le droit à un avenir en luttant contre les pollutions et le réchauffement climatique.
EELV soutient les appels aux rassemblements qui auront lieu demain devant les CROUS en solidarité avec cet étudiant et pour dénoncer la situation de précarité dans laquelle se retrouvent de plus en plus d’étudiant·es.