Communiqué du 10 février 2011
Alors que les magistrats se mobilisent jeudi 10 février pour dénoncer l’absence criante de moyens de la justice française et les atteintes à son indépendance, le gouvernement continue de mener sa bataille contre la fonction publique. Le dogme de la RGPP (révision générale des politiques publiques) lancé en 2007, qui réclame le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, montre ses effets néfastes tels que la dégradation de la qualité des services publics.
Le secteur le plus emblématique est l’éducation nationale : 40 000 postes de professeurs ont disparu depuis trois ans. A la rentrée prochaine, ce sont 16 000 postes en moins pour 62 000 élèves en plus ! Les enfants français nés depuis 2007 peuvent d’ores et déjà dire merci à Nicolas Sarkozy pour leurs futures classes surchargées. Certains parents exaspérés assignent l’État en justice pour manquement à ses obligations. Le plus injuste est que les anciennes zones d’éducation prioritaires (ZEP) sont frappées de plein fouet par ces réductions drastiques d’effectifs. Un exemple : l’école Jean Jaurès d’Epinay-sur-Seine (93), où des parents, face à l’absence répétée d’enseignants, ont occupé l’école et saisie la HALDE pour discrimination territoriale.