A l’incompréhension de la décision de la cour d’appel de Douai, le 27 octobre dernier, sommant aux victimes de l’amiante de rembourser au FIVA (fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante) une partie de l’indemnisation qu’ils avaient perçus, a succédé la mobilisation des
associations et des élus.
Le ministre de la santé et du travail a été interpellé, des parlementaires ont adopté une motion.
Objectif : que le ministre de tutelle fasse renoncer au FIVA de poursuivre sa démarche ahurissante qui consiste à se retourner contre les victimes de l’amiante pour résorber ses problèmes financiers, en lieu et place de se retourner vers les employeurs, coupables d’empoisonnement à l’amiante.
Les réponses ministérielles se cantonnent à une insatisfaisante promesse d’étude des situations critiques “au cas par cas”.
La présidence de la République, en réponse à la motion parlementaire, ne dit pas autre chose.
Et pendant ce temps-là, le FIVA continue de se retourner contre les victimes de l’amiante.
Demain, jeudi 22 mars, 14 nouvelles demandes de remboursement du FIVA seront examinées en audience à la Cour d’Appel de Douai. Environ 300 victimes sont potentiellement concernées en Nord Pas de Calais (600 à l’échelle de la France).
Nous réaffirmons notre soutien aux victimes de l’amiante et condamnons cette double peine qui leur est infligée.
Les associations de défense des victimes de l’amiante organisent un manifestation de soutien ce jeudi 22 mars à Douai :
- Le rassemblement aura lieu place d’Armes à Douai à 13 h00 pour se rendre en cortège à la Cour d’appel.
- Un courrier sera remis au sous-préfet à l’attention du Président de la République.
Aline Archimbaud, sénatrice EELV de Seine Saint Denis,
Marie-Christine Blandin, sénatrice EELV du Nord
EELV-Nord Pas de Calais