Oxfam France, Action Contre la Faim, le Secours Catholique Caritas France et Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF), soutenues par le CCFD-Terre Solidaire, ont en solidarité décidé de quitter la table des discussions sur l’insécurité alimentaire au niveau international dans le cadre des États généraux de l’alimentation.
Leur départ est provoqué par la volonté du gouvernement de ne pas aborder les sujets qui fâchent, comme le rôle des entreprises françaises dans la déforestation ou l’accaparement des terres agricoles, et l’incohérence l’objectif affiché – la sécurité alimentaire mondial – et la conquête de marchés agricoles.
Ces ONG sont des acteurs de terrain et de fait des spécialistes des questions auxquelles le gouvernement doit se confronter. En organisant des ateliers selon un format et un ordre du jour contraire à leur proposition, et en les faisant animer par un géant de l’agroalimentaire et une banque internationale, le gouvernement avait d’emblée pipé les dés.
Les écologistes alertent : les États généraux ne peuvent pas être un simple outil de communication, ni le moyen de renforcer les entreprises de l’agrobusiness au détriment de la nature, des paysans, du monde rural et des consommateurs.
Alors que les engagements français sont en deçà des espérances du monde associatif, Europe Écologie les Verts appelle le gouvernement à entendre le signal que lui adressent ces ONG pour que ces États généraux ne soient pas un énième rendez-vous manqué pour la solidarité internationale.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux