Les écologistes s’indignent du traitement réservé aux salariés d’Air France mis en cause dans les échauffourées de la semaine dernière. Les auteurs de violence doivent être poursuivis mais rien ne semble justifier d’arrêter des salariés chez eux devant leur famille à l’aube comme de dangereux criminels.
Après plusieurs plans de restructuration, des années d’efforts et de modération salariale, les annonces de licenciements secs touchant toutes les catégories de personnel pèsent lourd dans la dégradation du climat social et l’échec des négociations.
Mais L’Etat et les collectivités ne sont pas de simples spectateurs de la situation. Par les subventions nombreuses et mesures attribuées aux compagnies low-cost ou encore l’ouverture des lignes pour les compagnies du Golfe en échange de la vente de Rafale, les pouvoirs publics ont encouragé une concurrence déloyale qui a mis Air France en difficulté.
Plutôt que de rester commentateur, l’Etat actionnaire doit s’engager pour que la direction écoute les revendications des salariés et veiller à la protection des emplois.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux