Les écologistes accueillent avec un grand soulagement le jugement du Tribunal de grande instance de Paris dans un des prolongements de l’affaire Baupin. En effet, alors que Denis Baupin avait porté plainte pour diffamation contre ses accusatrices et les deux médias qui leur ont donné la parole et enquêté sur les faits, les prévenues et les organes de presse sont relaxés, et Denis Baupin condamné pour procédure abusive.
Cette décision du tribunal permet de dire que enfin, les victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles peuvent prendre la parole sans risquer de représailles judiciaires. Ce n’est pas aux victimes de se taire et de vivre dans le déshonneur. La honte change de camp !
C’est un soulagement pour la liberté d’informer et le droit de la presse. C’est une victoire pour les femmes, les droits des femmes, et les victimes de harcèlement et de violences.
Alors qu’Europe Écologie – Les Verts est également poursuivi pour diffamation par Denis Baupin, nous sommes confiants et savons que cette tentative de faire silence sur des faits reconnus n’aura pas plus d’effet que celle qui vient d’échouer.
Ces faits ayant eu lieu dans le contexte du parti et de l’activité militante, Europe Écologie – Les Verts salue le courage de celles qui ont pris la parole pour mettre fin à ces pratiques. Elles ont été en ce sens des lanceuses d’alerte. Puisse cet épisode marquer le début d’un changement durable des mentalités et des comportements, afin que harcèlement et agressions cessent. Notre mouvement s’est doté de règles supplémentaires et d’organes d’écoute et d’enquête afin que de tels agissements, s’ils devaient se reproduire, puisse être reportés et sanctionnés. C’est aux organisations de favoriser l’écoute des victimes et d’agir pour que les femmes s’y sentent en sécurité et puissent libérer leur plein potentiel. Europe Écologie – Les Verts a encore des progrès à faire et s’y attellera dans les prochains mois.
Nous tenons à remercier et féliciter Léanig Bredoux de Médiapart et Cyril Graziani de France Inter pour l’attention qu’ils ont porté à ce sujet et le sérieux de leur travail.
Nos pensées les plus amicales et chaleureuses vont à Isabelle Attard, Elen Debost, Annie Lahmer et Sandrine Rousseau, ainsi qu’à Laurence Mermet et Geneviève Zdrojewski. Nous les félicitons pour leur courage : elles peuvent être fières de ce qu’elles ont fait pour les droits des femmes.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux